"J'ai tout perdu" : la douleur des proches de la famille décimée par un incendie dans l'Aisne

par M.L | Reportage TF1 Benoît Christal, Mathilde Guénéguan et Bruno Poizeuil
Publié le 6 février 2023 à 13h49

Source : TF1 Info

Une mère de famille et ses sept enfants sont décédés la nuit dernière dans l'incendie de leur maison de Charly-sur-Marne, dans l'Aisne, seul le père ayant survécu.
Dans cette petite commune de 2600 habitants, la stupeur et le chagrin sont immenses.
Une équipe de TF1 a notamment rencontré une amie très proche de la mère décédée.

La famille était connue de tous dans le quartier. Une mère et ses sept enfants ont péri dans les flammes d'un incendie qui s'est déclaré dans la nuit de dimanche à lundi à Charly-sur-Marne, dans l'Aisne. Vers une heure du matin, le père de famille a tenté d'intervenir, mais il s'est retrouvé séparé de ses proches par un mur de feu. Un pompier est parvenu à le sortir des flammes, mais sa femme et ses sept enfants ont tous péri dans l'incendie. Leurs proches sont sidérés par la violence du drame

Parmi eux, Jessica Moradel, la meilleure amie de la maman. Les deux femmes étaient inséparables depuis le collège. "C'était la marraine de mon fils, je suis la marraine de sa fille. Ils ont grandi avec mes enfants, j'ai toujours été là. Encore ce week-end, je suis passée les voir", rembobine-t-elle dans le reportage de TF1 en tête de cet article, en passant la main sur ses yeux humides. "J'ai tout perdu, j'ai perdu ma sœur, mes petits...", confie-t-elle, la voix brisée par les sanglots.

"C'est trop dur"

La stupeur et l'incompréhension frappent aussi les voisins, les amis et les proches des enfants à Charly-sur-Marne, où ils étaient appréciés de tous. "C'est trop dur pour moi, c'est malheureux, ils allaient à l'école avec mes petits enfants", glisse une habitante, encore abasourdie par la nouvelle.

Les sept enfants, âgés de deux à 14 ans, étaient inscrits à la maternelle, à l'école primaire et au collège de la ville. Dans chacun de ces établissements, une cellule psychologique est mise en place. "Ces cellules seront présentes jusqu'à ce que tout le monde ait pu s'exprimer. Et après, nous essaierons de voir quels sont les autres besoins de ces communautés éducatives endeuillées profondément", explique Catherine El Bari, membre de l'inspection académique de l'Aisne.

Une quatrième cellule psychologique est ouverte au centre de secours de la ville pour les habitants les plus affectés par ce drame. Selon les premiers éléments de l'enquête, c'est le sèche-linge qui aurait pris feu dans le logement, entraînant une coupure d'électricité et donc le blocage des volets de la maison. 


M.L | Reportage TF1 Benoît Christal, Mathilde Guénéguan et Bruno Poizeuil

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