Un incendie s'est déclaré dans deux immeubles désaffectés, qui ont fini par s'effondrer, samedi soir à Rouen.Il n'y a pas de victimes, mais la ville est très attentive aux conséquences sur la qualité de l'air.Quatre ans tout juste après l'incendie de l'usine chimique Lubrizol, ce nouveau drame réveille son souvenir.
C'est un immense brasier en plein centre-ville de Rouen (Seine-Maritime). L'incendie aurait démarré au premier étage d'un des deux immeubles touchés. Malgré les efforts des 130 pompiers mobilisés, très vite, les flammes gagnent les deux bâtiments, comme on le voit dans le reportage de TF1 en tête de cet article. La chaleur est si importante que l'acier se déforme et se tord, et les deux immeubles s'effondrent sous les yeux des riverains.
Au matin, des débris fumants
Après des heures de lutte acharnée, au matin, il ne reste que des débris fumants. D'après les pompiers, aucune victime n'est à déplorer. Ces anciens immeubles d'habitation, voués à la démolition, étaient vides depuis 2018. Pourtant, selon les habitants du quartier rencontrés par notre équipe, ils étaient régulièrement squattés.
Des bâtiments isolés à l'amiante
Construits dans les années 1970, ces immeubles étaient isolés avec de l'amiante, une matière toxique si elle est inhalée en grande quantité. Marqués par l'incendie de l'usine chimique de Lubrizol de Rouen en 2019, les riverains ne cachent pas leur inquiétude pour la santé et l'environnement. "Il y a beaucoup d'amiante dedans, donc on a un peu peur des retombées, avec l'école" toute proche.
De son côté, la mairie assure que les premiers relevés ne révèlent rien d'anormal, mais de nouveaux prélèvements doivent être réalisés ce dimanche. Par précaution, les écoles aux alentours resteront fermées en début de semaine. Le 26 septembre 2019, il y a tout juste quatre ans, l'incendie de l'usine Lubrizol, classée Seveso, et des entrepôts de Normandie Logistique, avait généré un panache de fumée noire qui a atteint jusqu'à 20 km de haut. Personne n'avait été tué, ni blessé, dans la catastrophe, mais la combustion de produits chimiques en pleine ville de Rouen avait contraint au confinement d'une partie de la population et à la fermeture des écoles.