On le surnomme "le héros au sac à dos" : Henri, 24 ans, a eu le courage de s'opposer frontalement à l'assaillant d'Annecy.Le jeune homme, qui faisait un tour de France des cathédrales, se confie face aux caméras de TF1.
Jeudi, on l'appelait seulement "l'homme au sac à dos", celui qui a pourchassé l'assaillant d'Annecy. Aujourd'hui, voilà "Henri le héros", aussi courageux que modeste. "Il ne faut pas me traiter en héros national. J'ai agi comme tous les Français auraient agi, devraient agir", lance-t-il dans la vidéo du JT de TF1 ci-dessus. Et pourtant, au milieu des passants, parmi ceux qui appellent les secours ou ceux qui filment ce jeudi matin, c'est Henri, 24 ans, qui se dresse face à l'assaillant.
"Quand j'ai vu qu'il s'agissait d'une véritable agression au couteau, là, j'ai débranché mon cerveau. J'ai agi par instinct, poursuit-il. C'était intolérable de voir des enfants sans défense se faire attaquer de cette manière. Mais au final, ce n'était pas pour moi que j'avais peur, c'était vraiment pour les autres. Quand il a attaqué les enfants, puis après quand il a commencé à s'en prendre aux personnes âgées sur le banc, j'ai vraiment eu peur pour la vie de la personne âgée".
"J'ai agi avec ce que j'avais sous la main"
Mais pas pour lui. Et pourtant, face au couteau, Henri n'est armé que de son courage et de son désormais fameux sac à dos. "En fait, j'ai agi avec ce que j'avais sous la main, mon gros sac à dos de 20 kilos sur le dos, mon autre de 6 à la main ( ). On ne réfléchit pas dans ces moments-là, ( ) j'ai tenté quelque chose, d'ailleurs, ça a foiré : ça ne l'a absolument pas touché. Ça lui a fait peur quand même, donc lui non plus ne m'a pas touché."
Henri réussit à ralentir, à freiner, à perturber l'agresseur en ne reculant pas face à lui. "Quand l'assaillant s'est retourné contre moi pour essayer de m'attaquer, il a compris que je ne reculerais pas et que je n'allais pas non plus le laisser faire. Et je pense que ça l'a un peu aussi troublé, dit-il. J'ai vraiment eu l'impression d'un homme complètement fou, vraiment plus du tout en possession de ses moyens, habité par quelque chose de très mauvais. Et moi, je voulais arrêter ce quelque chose de très mauvais. Au départ, il voulait délibérément agresser les enfants, ça se voyait. Il n'a pas attaqué directement les adultes dans le parc. Il a vraiment frappé les enfants, ce qui est horrible".
Quand on lui demande comment il va, le jeune homme, décidément très humble, répond à nouveau en ne parlant pas de lui, mais des autres. "Le moral va bien à partir du moment où les victimes vont bien". Henri rencontrera Emmanuel Macron ce vendredi après-midi. Peu habitué aux honneurs, il ne sait pas encore ce qu'il dira au président.
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