La France secouée par une vague de violences urbaines après la mort de Nahel

VIDÉO - "Des cocktails Molotov envoyés par des gamins de 13 ans" : qu'encourent les mineurs auteurs de violences ?

par La rédaction de TF1info | Reportage L. Merlier, I. Bornacin, V. Gauquelin
Publié le 30 juin 2023 à 14h48, mis à jour le 30 juin 2023 à 15h05

Source : JT 13h Semaine

Dans la nuit de jeudi à vendredi, des centaines de personnes ont été interpellées, dont majoritairement des mineurs.
Ces derniers peuvent-ils être condamnés ?
Le 13H de TF1 se penche sur la question.

Des carcasses calcinées, voilà ce qu'il reste des voitures de la police d’Hagondange (Moselle). Mortiers d’artifice, cocktails Molotov... Le commissariat a été pris d’assaut la nuit de jeudi 29 à vendredi 30 juin. Retranchés à l’intérieur, trois fonctionnaires ont été blessés. Ce déchaînement de violences est incompréhensible pour les habitants. 

"Je suis dégouté, ce n'est pas normal. Il faut que ça s'arrête tout ça", fustige un homme face à la caméra du 13H de TF1, dans le reportage visible en tête de cet article. À Cholet (Maine-et-Loire), à Pau (Pyrénées-Atlantiques), ou encore en banlieue de Lille, les postes de police sont devenus des cibles.

Des cocktails Molotov ont été envoyés par des gamins de 13 ans
William Maury, du syndicat Alliance Police nationale

À Ivry-sur-Seine (Val-de-Marne), une dizaine d'émeutiers ont fait face, habillés en noir et cagoulées, aux forces de l'ordre. Aux tirs de mortier, les policiers répondent par des gaz lacrymogènes. Mais la confrontation s'éternise. Lors de ces échauffourées, les agents de l'État sont confrontés à des individus souvent mineurs.

"On avait pas mal d'interpellés âgés entre 14 et 18 ans, donc ce sont des profils ultra-jeunes. Des cocktails Molotov ont été envoyés par des gamins de 13 ans", détaille William Maury, responsable "Nuit" au sein du syndicat Alliance Police nationale.

Depuis le début de l’affrontement, les autorités multiplient les saisies de mortiers d’artifice, cocktails Molotov ou projectiles. Face à ces bandes très organisées, le Raid et la Brigade de recherche et d’intervention (BRI) ont été déployés dans la nuit. Pour des faits de dégradations et violences, les émeutiers encourent jusqu’à dix ans de prison. 

"Il y a l'excuse de minorité et la présomption de non-discernement pour les mineurs moins de 13 ans, mais le juge peut tout à fait écarter ces deux modalités pour sanctionner un mineur plus sévèrement", indique Me Hector Lajouanie, avocat pénaliste.

Mais en réalité, les poursuites sont rares. Ce vendredi, après trois nuits de tensions, aucune condamnation pour des violences n'a encore été prononcée.


La rédaction de TF1info | Reportage L. Merlier, I. Bornacin, V. Gauquelin

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