La France secouée par une vague de violences urbaines après la mort de Nahel

VIDÉO - Drones, hélicos, Centaures : la nouvelle stratégie face aux violences urbaines est-elle payante ?

par Virginie FAUROUX | Reportage : Jeanne Quancard et Bastien Augey
Publié le 1 juillet 2023 à 17h49, mis à jour le 3 juillet 2023 à 10h38

Source : JT 13h WE

Des violences urbaines ont eu lieu pour la 4ème nuit consécutive depuis la mort de Nahel.
Leur intensité a été toutefois moindre que la veille, et davantage d'interpellations ont été effectuées.
Est-ce dû aux 5.000 policiers supplémentaires déployés sur le terrain, ou à la mise en œuvre d'une stratégie plus efficace ?

Face aux violences qui touchent depuis quatre nuits de nombreuses villes en France, Elisabeth Borne avait annoncé vendredi 30 juin le déploiement de véhicules blindés de la gendarmerie, avec notamment quatorze véhicules blindés à roues (VBRG) et quatre Centaures

Comme à Woippy, dans la banlieue de Metz (Moselle) où une École de la deuxième chance a été prise pour cible dans la nuit de vendredi à samedi. À l'arrière de ces imposants mastodontes, rarement engagés en métropole, les forces de l'ordre ont pu progresser de façon plus sécurisée. Mais, ce n'est qu'une partie des moyens déployés.

Quelle stratégie a été mise en place ce vendredi soir ?

Les forces de l'ordre étaient aussi appuyées par des hélicoptères et des drones pour tenter de mettre fin aux scènes de chaos. Notamment à Grenoble (Isère) en proie à des scènes de pillage. Avec ce dispositif aérien, les policiers ont pu plus aisément repérer les casseurs et diriger les troupes au sol. Pour les missions plus délicates, des unités d'élite ont été mobilisées, comme le Raid et la BRI, ou encore des policiers à moto, extrêmement mobiles. 

"La stratégie, c'est d'être présent avec des effectifs conséquents, même si c'est compliqué, parce qu'on a beaucoup diminué les effectifs, notamment chez les CRS. Mais le but, c'est d'occuper le terrain de la manière la plus large possible", explique Johann Cavallero, délégué national CRS (Syndicat Alliance), dans la vidéo du JT de 13H en tête de cet article. 

Autre volet de cette nouvelle stratégie policière, les multiples interpellations. Contrôles d'identité, gardes à vue... Les forces de l'ordre sont allées au contact. Rien que ce vendredi soir, 1311 interpellations ont été effectuées, soit bien plus que la veille, avec 917 interpellations. Au total, il y a eu 2441 interpellations en quatre jours. 

"Les premiers jours, on a été très débordés par les faits et on n'a pas pu quasiment interpeller parce que les individus étaient très organisés. Ils nous maintenaient à distance, donc on n'allait pas au contact. Maintenant, les individus ont été beaucoup trop loin, les instructions ont changé", admet Reda Belhaj, secrétaire départemental, unité SGP 94. Si la nuit dernière a été relativement plus calme, les forces de l'ordre resteront tout de même mobilisées tout au long du week-end.


Virginie FAUROUX | Reportage : Jeanne Quancard et Bastien Augey

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