Un homme a été mis en examen pour "tentatives d'assassinat" après avoir poignardé deux adultes et quatre jeunes enfants à Annecy.Tous ceux qui l'ont croisé ces derniers jours décrivent un individu en errance qui s'est brutalement fermé.Le 20H de TF1 a pu parler à plusieurs d'entre eux.
Ce samedi 10 juin, deux jours après l'attaque au couteau d'Annecy, l'assaillant présumé a été mis en examen pour "tentatives d'assassinat" et "rébellion avec arme". Ce réfugié syrien et chrétien nommé Abdalmasih H. a depuis été placé en détention provisoire. Les deux adultes et quatre très jeunes enfants qu'il avait poignardés sont désormais hors de danger.
L'auteur de l'attaque n'a pas expliqué son geste aux enquêteurs. Dans le reportage ci-dessus, notre équipe du 20H de TF1 a recueilli le témoignage d'habitants l'ayant croisé avant son passage à l'acte. Sans domicile fixe, le suspect squattait le hall d'un immeuble du centre historique d'Annecy. Les habitants le décrivent comme un homme calme, non-violent, jusqu'à la veille de l'attaque, où il change de comportement.
Un réfugié sans domicile fixe
"Le mercredi soir, il était là plus tôt que d’habitude et très triste. Je lui ai dit : 'Bonjour'. Habituellement, il répondait. Et ce jour-là, il n’a pas répondu. Il était un peu en colère", raconte cette voisine dans la vidéo en tête de l’article. L'enquête devra déterminer si cette colère provenait du refus de sa demande d'asile en France, survenu trois jours plus tôt.
À quelques centaines de mètres de cet immeuble, le suspect avait ses habitudes dans un centre culturel d'Annecy. Il faisait des allers-retours avec une valise, sans pour autant déranger les commerçants, selon les témoins. "On le voyait quasiment tous les jours. Il était juste assis, le regard un peu vitreux. Mais ce n'est pas le seul, il y a plein de SDF près du centre culturel qu’on voit passer", affirme le responsable d’une brasserie locale.
Au quotidien, ce réfugié se lavait directement dans le lac d'Annecy et passait la journée dans les églises ou dans la salle de spectacle municipale, d'où il s'était fait expulser. "Il s'est fait virer par la sécurité, alors il est parti dans le jardin pour faire ses besoins. Il a été signalé, mais il n’y a pas eu de suite à ça", témoigne la cheffe de cuisine de la brasserie.
L'équipe de TF1 n'a trouvé ni ami ni connaissance du mis en examen. Les enquêteurs cherchent désormais à comprendre comment ce Syrien est passé d'un père de famille réfugié en Suède, à un sans-abri à Annecy, auteur d'une attaque au couteau.
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