Les vols de cuivre se multiplient dans la ville de Tours, en Indre-et-Loire.Ces derniers mois, plusieurs quartiers ont été privés d’électricité et d’éclairage pendant au moins une semaine.Une enquête est en cours pour identifier les voleurs.
Il y a quatre mois, Elisa a eu une bien mauvaise surprise à son réveil. Juste devant chez elle, des câbles en cuivre ont été sectionnés par des voleurs en pleine nuit. Conséquence : plus d’électricité dans sa maison ni d’éclairage public pendant une semaine. "On ne se sent pas en sécurité. Il y a une piste cyclable juste de l’autre côté de la rue, il suffit qu’il y ait des piétons qui veuillent traverser, les voitures ne les voient pas, ça fait tout de suite un accident. C’est deux fois plus dangereux", témoigne-t-elle dans le reportage en tête de cet article.
Ces vols se multiplient depuis quatre mois à Tours (Indre-et-Loire) où près de cinq kilomètres de câbles ont été dérobés. Il faut dire que le cuivre est une matière particulièrement recherchée : au 23 mai, la tonne s'échangeait à 7500 euros. Le prix moyen de la revente étant, lui, d'environ 6,50 euros pour un kg.
Des lieux isolés sans vidéosurveillance
De quoi attiser l'appétit des voleurs qui ont arraché des mètres de câbles aux abords d'un parking de Tours, tout comme autour du lac où il n'y a plus aucune lumière. Des problèmes de sécurité pour les habitants et la mairie, mais surtout des réparations qui ont un coût. "Vu l’étendue des travaux qu’il faut mettre en œuvre pour réparer, au minimum, c’est 70.000 euros. Au maximum, ça peut monter à beaucoup plus, plusieurs centaines de milliers d’euros", affirme Philippe Geiger, adjoint (EELV) au maire de Tours.
Une enquête est en cours pour identifier les voleurs. Tous agissent dans des lieux isolés sans vidéosurveillance. De quoi se faire de l’argent facile. "C’est facile à dérober, ça peut se faire assez vite et c’est quelque chose de très rentable. Alors, ils ont différentes manières de les écouler : il y a des marchés parallèles, parfois jusqu’à l’étranger. On a eu une affaire par exemple récemment dans l’Aube à un individu qui avait écoulé du matériel jusqu’en Belgique", explique Marie-Laure Pezant, porte-parole de la gendarmerie nationale.
La mairie de Tours envisage de passer à l’alimentation solaire. Seule solution pérenne pour éviter les vols de cuivre.
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