Tout savoir sur Thésée, la plateforme du ministère de l'Intérieur pour contrer les arnaques en ligne

V. Fauroux
Publié le 19 mars 2022 à 14h35

Source : JT 20h Semaine

Le ministère de l'Intérieur a lancé, mardi 15 mars, la plateforme Thésée pour les victimes d'escroqueries en ligne.
Elle vise notamment les piratages de mail, les arnaques aux sentiments, ou encore les fraudes aux faux sites de vente.
Voici comme elle fonctionne.

Pouvoir déposer plainte après une escroquerie en ligne sans se rendre au commissariat, c'est désormais possible grâce au dispositif Thésée, acronyme de "Traitement harmonisé des enquêtes et signalements pour les e-escroqueries", lancée le 15 mars par le ministère de l’Intérieur. Cette plateforme, en phase d’expérimentation depuis le mois d’octobre 2021, est aujourd’hui disponible en version bêta. 

Comment accéder à cette plateforme ?

Concrètement, pour pouvoir porter plainte en ligne, il faut se rendre sur le site Service-Public, le portail d’interaction entre l’administration et les Français. Vous trouverez ensuite la page dédiée en cliquant dans la rubrique Justice, puis Arnaque sur internet. Si l'arnaque dont vous êtes victime rentre dans les catégories autorisées par Thésée, alors elle vous enverra vers le formulaire de plainte où il faudra vous connecter via France Connect (outil proposé par l’État pour simplifier les démarches administratives en ligne). Une fois la demande de plainte renseignée, il y a un délai de 30 jours pour la terminer. À savoir : vous avez la possibilité de faire un signalement de manière anonyme.

Quelles arnaques ?

Six cas d’e-escroqueries sont pris en charge par Thésée. Elles ont été listées par le ministère de l’Intérieur. Il s'agit du piratage de messageries de compte mail ou de réseau social avec demande d'argent, du chantage en ligne (menaces portant atteinte à votre honneur), des rançongiciels (les fichiers de votre ordinateur, tablette ou téléphone mobile ont été cryptés et une rançon vous est demandée), des arnaques aux sentiments (gagner l’affection d’une personne sous une fausse identité, afin de lui soutirer de l’argent), des escroqueries à la petite annonce, et des fraudes liées aux sites de ventes (faux vendeur ou faux acheteur).

Qui s’occupe des plaintes ?

Les informations que vous communiquez sont analysées par des experts de la police judiciaire. Selon le ministère de l’Intérieur, une "équipe de 17 policiers et gendarmes, affectés à l’Office central de lutte contre la criminalité liée aux technologies de l’information et de la communication (OCLCTIC), est dédiée à la validation des plaintes". Chaque demande peut être validée ou rejetée, si elle ne correspond pas au périmètre de Thésée, par ces enquêteurs. Si la plainte est validée, l’internaute en est notifié et la plainte est transmise à "l’outil d’analyse". Il permet à la plateforme Thésée de faire des recoupements et ainsi d'entamer l’enquête. 

Le ministère annonce enfin qu’une solution de dépôt de plainte en visioconférence, Visioplainte, "est en cours de création au sein des services de la police nationale". Elle concernera "majoritairement des atteintes aux biens matériels".


V. Fauroux

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