Le 20h

Trafic de drogue : 4 mois après, retour à Cavaillon

TF1 | Reportage B. Guénais, R. Fontalba
Publié le 13 janvier 2022 à 17h04
JT Perso

Source : JT 20h Semaine

REPORTAGE - Une fusillade en plein jour à quelques mètres d'une école, des règlements de comptes réguliers entre trafiquants de drogue, le départ de services publics craignant d'être pris pour cible. Le maire de Cavaillon, dans le Vaucluse, avait annnoncé des mesures radicales pour combattre ce fléau en septembre dernier. Depuis, la situation a-t-elle changé ?

Depuis quelques mois, les CRS investissent la cité du docteur Ayme à Cavaillon. Fouille des hauts d'immeuble, des étages. Quelques heures de répit pour les habitants. Car sitôt les forces de l'ordre reparties, le trafic reprend ses droits. Le réseau a tout simplement adapté ses horaires. Aux entrées de la cité, des jeunes parfois mineurs et qui viennent souvent d'ailleurs. Gardant cette porte, cet adolescent nous dit être originaire de Nîmes, à une centaine de kilomètres de là.

Au cœur d'une guerre de territoires cet été, ce quartier de Cavaillon a vécu un déferlement de violences. Un homme cagoulé, pointant son arme vers les balcons, des morts dans des règlements de comptes, des tirs à toute heure de la journée. Ces habitantes vivent désormais avec la peur au ventre. Et si depuis quelques mois la tension est redescendue d'un cran, le bruit des Kalachnikovs n'a pas disparu pour autant. Pour empêcher de nouvelles scènes de guerre, une brigade de sécurité de proximité vient d'être créée au commissariat de Cavaillon. Huit fonctionnaires doivent la renforcer dès le début du mois prochain. Pour les syndicats, il en faudra plus pour arrêter un trafic au chiffre d’affaires de 30.000 à 60.000 euros par jour.

En septembre, la mairie avait délocalisé certains services sociaux pour protéger ses employés. Ils ont réinvesti leurs locaux depuis le début du mois. Un retour salué par certains habitants, mais selon ce militant associatif, les moyens employés pour prévenir la délinquance restent dérisoires. Malgré une légère amélioration, dans la cité du docteur Ayme, le sentiment d'abandon reste très présent. Contactée, la mairie n'a pas donné suite à nos demandes d'interview.


TF1 | Reportage B. Guénais, R. Fontalba

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