Le phénomène touche la France entière et est particulièrement constaté à Marseille ces derniers mois. Des automobilistes ont eu la très désagréable surprise de retrouver leur voiture totalement désossée par des trafiquants de pièces détachées.Des habitants témoignent de leur ras-le-bol auprès de TF1.
Des phares arrachés, le parechoc et les portières retirées… Ces derniers mois, de nombreux Marseillais ont retrouvé leur voiture totalement désossée. C’est ce qui est arrivé à Dali au mois de mai. Sa voiture était garée devant son domicile et a été complètement démontée. "J’ouvre mon coffre, je mets mes affaires, je rentre dans la voiture et d’un coup, je m’aperçois qu’il n’y a plus d’avant. Je me dis ‘c’est pas ma voiture’. Elle était neuve, je l’avais depuis huit mois. Quand je l’ai retrouvée désossée, ça a été l’incompréhension totale", témoigne-t-elle.
Son véhicule lui était indispensable dans son activité professionnelle. "C’est avec cette voiture que je livre, que je vais prospecter, que je vais au laboratoire chercher ma marchandise et depuis un mois, je suis pénalisée", poursuit-elle.
Dans les quartiers sud de Marseille, en 2021, la police a interpelé plus de 250 auteurs d’infractions sur véhicules. Un phénomène qui inquiète de plus en plus les riverains. "Vous descendez un matin, vous récupérez votre voiture et vous ne retrouvez plus rien du tout. Je ne vous cache pas qu’actuellement, je continue à me lever la nuit à 2h ou 3h du matin, au risque de ma vie, pour vérifier si ma voiture n’a pas les roues désossées, si le pare-brise est encore là", soupire une riveraine.
Un collectif pour soutenir les victimes
Patrick Turnaco, carrossier, voit une dizaine de voitures désossées par mois. Celle qu’il montre dans le reportage du 20H de TF1 en tête de cet article ne pourra même pas être réparée. "Ils ont pris pas mal de pièces, le parechoc, les phares, le capot et sectionné les fils", dit-il devant la voiture. Les pièces démontées sont ensuite utilisées dans du trafic. "On peut avoir des optiques qui valent 1000 euros pièce, à peu près, des parechocs à 800 euros", poursuit Patrick Turnaco.
Alors, face à ces actes de vandalisme, les habitants se mobilisent. Cédric Luciano vit dans un quartier particulièrement concerné par le désossage. Il a créé un collectif pour soutenir les victimes. "Vous découvrez votre voiture, vous êtes choqués. Même si ce n’est pas votre voiture, vous êtes choqués. C’est très récurrent, on en voit deux à trois fois par mois", affirme Cédric. Dans les prochaines semaines, les membres du collectif "Touche pas à ma rue" monteront des patrouilles de nuit pour surveiller eux-mêmes leurs voitures.
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