Traque dans les Cévennes : le fugitif s'est rendu

"On s'est enfermé à clé" : le village des Plantiers calfeutré après la tuerie dans une scierie des Cévennes

V. F
Publié le 12 mai 2021 à 14h57, mis à jour le 13 mai 2021 à 22h50
JT Perso

Source : TF1 Info

EN FUITE - La traque se poursuit dans les Cévennes pour retrouver l'homme qui a abattu deux collègues de la scierie dans laquelle il travaillait. Dans le village des Plantiers où le drame s'est déroulé, les habitants sont priés de rester chez eux et décrivent une situation pesante.

Les Plantiers, petit bourg de 263 habitants, situé dans le nord du Gard, vit dans la terreur depuis 24 heures. Ce village, encaissé et entouré de petites montagnes et de conifères, est coupé du monde après qu'un jeune homme a tué son patron et un collègue dans une scierie mardi 10 mai, avant de prendre la fuite dans la forêt. Un important dispositif de recherche a été déployé sur la commune et dans les villages des environs pour tenter de traquer le fugitif. 

En attendant, tous les accès au bourg des Plantiers sont inaccessibles. Pour passer, les riverains doivent ouvrir leur coffre et présenter un justificatif. Quatre kilomètres plus loin, la commune cévenole vit cloitrée. Les habitants ont l'interdiction de sortir de leur domicile tant que le tireur n'a pas été retrouvé. Et l'ambiance est pesante, comme le décrit une restauratrice jointe par TF1 au téléphone. "On est angoissés parce qu'on languit qu'il soit retrouvé. À part le GIGN, je ne vois personne", confie-t-elle.

Ça fait peur. Du coup, on se tient enfermé à clé

Une habitante de Saumane

La jeune femme est de nouveau réquisitionnée ce mercredi pour nourrir les 300 militaires engagés dans les recherches qui s'étendent sur 15 km². Ils sont appuyés par sept hélicoptères. Une situation inédite pour cette vallée d'ordinaire si paisible. "On hallucine. On croit toujours que ça se passe à Avignon, Paris ou Marseille, mais ici ça fait vraiment drôle", soupire un voisin. 

En plus de la peur, le choc du drame est toujours très présent. Dans le hameau, chacun connaissait Luc Teissonnière, le patron de la scierie et la seconde victime âgée d'une trentaine d'années, alors tout le monde est sous le choc. "C'était le fils de mes amis, un joyeux. Quelqu'un qui jouait tout le temps, qui rigolait, qui s'amusait. Il adorait les chiens. Quelqu'un de bien", se remémore une habitante. 

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Le tireur présumé, âgé de 29 ans et licencié dans un club de tir, a-t-il trouvé une cachette ou est-il sorti de la forêt ? Autant de questions que se posent les enquêteurs. Et cette incertitude angoisse jusque dans la commune voisine de Saumane. "On n'est pas tranquilles. Ça retient un peu d'aller marcher toute seule. Un homme qui est armé il faut toujours s'en méfier", lâche une retraitée. "Ça fait peur. Du coup, on se tient enfermé à clé", renchérit une autre habitante. Tous attendent maintenant que le meurtrier soit interpellé le plus vite possible.


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