ANGOISSE - Les recherches continuent, lundi 31 mai, pour retrouver un ancien militaire armé et retranché depuis dimanche dans une forêt de Dordogne. La population s'inquiète de voir la situation s'éterniser.
Le fugitif reste introuvable. Après plus de 24 heures de traque minutieuse, les recherches se poursuivent, ce lundi 31 mai au matin, pour retrouver le forcené retranché depuis la veille dans une forêt de Dordogne. Après avoir tiré sur des gendarmes appelés pour des violences familiales au Lardin-Saint-Lazare, un village à une trentaine de kilomètres de Sarlat, cet ex-militaire de 29 ans s'est réfugié dans une zone escarpée, pierreuse et boisée, difficile d'accès, de quelque 4 km². Pour faciliter la chasse, le secteur a été bouclé, l'école et les commerces sont fermés et la population a été appelée à rester chez elle.
"On a très peu dormi", témoigne auprès de LCI Karine, une habitante de cette commune de 1800 âmes. "On est toujours dans le doute. Je trouve que, depuis hier (dimanche) soir, les hélicoptères reviennent beaucoup sur le Lardin, sur cette sortie du Lardin, où nous sommes. Je pense à tous les autres habitants qui doivent être comme moi à se demander s'il est vraiment dans la forêt, s'il s'est déplacé et s'ils l'ont vraiment localisé. On reste à avoir peur, donc on a passé une nuit très très courte."
"Est-ce que tout sera fini demain ?"
Sur place, plus de 300 militaires ont été dépêchés. Les hélicoptères ont continué à tourner au-dessus du Lardin-Saint-Lazare, durant la nuit de dimanche à lundi, afin de mettre le forcené en insécurité et de lui faire sentir que les actions se poursuivaient sur zone. Selon nos informations, des appels de plusieurs habitants pour des signalements ont donné lieu à des "coups de sonde". Le GIGN a procédé aux levées de doute, qui n'ont rien donné de concluant. Ils espèrent pouvoir rentrer en contact avec l'ancien militaire, père de trois enfants, condamné à quatre reprises pour violences conjugales et interdit de port d'armes.
Alors que la traque s'éternise, l'inquiétude est palpable chez les habitants. "Dimanche, on se disait que ça n'allait pas durer, peut-être la journée, la nuit au maximum. On pensait qu'on allait se réveiller et que ça serait bon. Ce matin, c'est toujours pareil, on n'a pas de nouvelles. On est perdu. Comment va se passer la journée ? Est-ce que tout sera fini demain ? On est dans le doute", affirme Karine, qui essaie malgré tout d'avoir "une vie normale". "On ouvre, on ne va pas laisser tout cloîtré. On fait attention, mais si on reste vraiment tout fermé, avec le bruit des voitures et des hélicoptères, ça va être encore plus stressant."
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