Fusillade à Paris : la communauté kurde endeuillée

VIDÉO - "J'aurais aimé pouvoir l'arrêter plus tôt" : l'homme qui a désarmé le suspect de la tuerie à Paris témoigne

Laetitia A.D. | Reportage Georges Brenier, Mathieu Desmoulins, Bruno Chastagner
Publié le 27 décembre 2022 à 10h17

Source : JT 20h Semaine

Trois Kurdes ont été tués vendredi dernier dans le Xe arrondissement de Paris.
Le bilan aurait pu être plus lourd encore sans l'intervention d'un homme clé, qui a stoppé le tueur.
Le 20H de TF1 vous fait découvrir son témoignage en exclusivité.

Un héros pour tous les Kurdes de Paris. Avec l'aide de ses amis, un coiffeur de nationalité turc a réussi à mettre fin au parcours criminel de William M. vendredi 23 décembre dernier. 

L'homme retrace le parcours de l'assaillant dans la vidéo en tête de l'article. “Il est arrivé l’arme à la main, il a fait quelques pas. Nous nous étions réfugiés dans les toilettes. Il a blessé à ce moment-là à la jambe l’un de nos clients”, raconte-t-il au micro du 20H de TF1.

"Il avait encore sur lui près de 70 munitions"

Lui, et des proches, vont prendre leur courage à deux mains et foncer vers le suspect, visible sur la caméra de surveillance du salon. Le tueur présumé les tient pourtant en joue avec son arme. Les hommes vont le désarmer et puis le maîtriser au sol. 

“Ce n’est pas un geste héroïque, j’étais surtout soulagé que cela se termine. Nous avons vu, après son arrestation, qu’il avait encore sur lui près de 70 munitions. J’aurais aimé pouvoir l’arrêter plus tôt, et qu’il ne fasse pas toutes ces victimes”, poursuit le coiffeur turc.

Il se dit encore profondément marqué par cette fusillade. Il confie avoir besoin de temps et ne s’est pas quand il rouvrira son salon de coiffure, transformé en une scène de crime.

Le suspect de l'attaque, de nationalité française et âgé de 69 ans, avait déjà commis des violences avec arme par le passé. L'assaillant a indiqué lors de son interpellation avoir agi parce qu'il était "raciste". Sa garde à vue a été levée lundi matin et l'homme devait être présenté à un juge d'instruction en vue d'une éventuelle mise en examen.


Laetitia A.D. | Reportage Georges Brenier, Mathieu Desmoulins, Bruno Chastagner

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