Le préfet de police de Paris a décidé de saisir l’IGPN.Des propos d'agents de la Brav-M ont été enregistrés par un manifestant.On les entend clairement proférer des menaces, et vraisemblablement porter des gifles.
Ils sont reconnaissables à leurs casques de moto. Lundi soir, ces policiers ultra-mobiles de la Brav-M, Brigade de répression de l’action violente motorisée, étaient déployés en masse autour de la place de la Bastille. Vers 23 heures, dans une petite rue voisine, sept jeunes gens ont été interpellés. L’un d'entre eux a enregistré discrètement le dialogue entre les agents et les manifestants, un témoignage audio relayé par le média Loopsider- que l'on peut retrouver dans le sujet du 13h de TF1 en tête de cet article.
On y entend distinctement trois claques, confirmées par la teneur de l'échange. "Tu la fermes ou tu en veux une deuxième ?". Coups portés, tutoiement et menaces : toutes les règles semblent bafouées. Les agents de la Brav-M s’acharnent plus particulièrement sur l'un des jeunes gens, d'origine tchadienne, à qui ils promettent en riant une expulsion du territoire.
Dès la diffusion de l’enregistrement ce vendredi soir, la police des polices (IGPN), a été saisie par le préfet de police de Paris. "C’est très compliqué de pouvoir travailler quand on prend des pavés, des boulons, des cocktails Molotov, mais nous exigeons d’eux, en contrepartie, une déontologie qui soit irréprochable", a affirmé Laurent Nunez. L’usage de la force par la police est encadré par la loi, et l'enregistrement en cause, si son contexte devait être authentifié, prouverait plusieurs manquements graves.
Les méthodes musclées de la Brav-M sont au cœur de plusieurs enquêtes judiciaires récentes. Cette unité de la police, créée en mars 2019, lors de la crise des gilets jaunes, se déplace à moto, mais opère en principe à pied. Dès sa création, la Brav-M a été comparée aux anciens "voltigeurs motorisés", créés en 1969 et dissous après la mort du jeune Malik Oussekine en 1986, lors des manifestations contre la loi Devaquet. Cette unité n'était cependant pas permanente, mais constituée ponctuellement à l'occasion de manifestations présumées à risque.
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