"RIP DEAL" - Plusieurs malfaiteurs ont été arrêtés la semaine dernière à Nancy. Ils sont accusés d'avoir subtilement volé des pierres précieuses et des biens prestigieux pour un total de près de 20 millions d'euros.
Des escrocs dignes du film Ocean's Eleven. Sept personnes ont été mises en examen la semaine dernière pour association de malfaiteurs en vue de commettre crime et escroquerie en bande organisée, a annoncé le parquet de la juridiction interrégionale spécialisée de Nancy. Elles sont soupçonnées d'avoir commis des vols de pierres précieuses à plusieurs millions d'euros.
Diamants, émeraudes, rubis... Rien n'était trop beau pour ces malfaiteurs. Un gang composé de trois femmes et quatre hommes, membres des communautés roumaine et serbe, qui fomentait ses scénarios à Besançon et en région parisienne.
Près de 20 millions d'euros dérobés
À leur actif, plusieurs faits de haut vol dont celui d'un diamant d'une valeur de 12 millions d'euros à Barcelone, mais aussi celui d'un autre joyau de 4,5 millions d'euros dérobé en août dernier à l'hôtel Martinez de Cannes.
Au total, c'est d'un butin au montant vertigineux dont se sont emparés ces Arsène Lupin des temps modernes : près de 20 millions d'euros. Mais la police française a procédé à leur interpellation la semaine dernière, mettant fin à leurs combines bien pensées.
Gagner la confiance de leur victime avant de les dérober
Le "rip deal", la technique que les escrocs employaient, est une méthode de casse subtile qui survient bien souvent dans des cadres huppés. L'idée est d'attirer l'attention et de gagner la confiance d'une personne détentrice d'un bien de valeur, qu'il s'agisse d'une importante somme d'argent, d'une marchandise prestigieuse ou d'un bijou précieux. Les malfaiteurs substituent alors le bien avec un faux ou une boîte vide. Lorsque le propriétaire s'aperçoit de la supercherie, les aigrefins sont déjà loin.
"C'est un spectacle de magie : vous avez en face de vous des magiciens capables de subtiliser à votre insu alors que vous êtes en train de regarder, comme un prestidigitateur le ferait. Et hop, l'écrin disparaît, le rideau se ferme", relate le commandant divisionnaire Régis Millet, chef de l'antenne de police-judiciaire Besançon. "C'est la fin de l'histoire et pour les victimes, le début des ennuis".
Pour cette affaire, les investigations ont mobilisé les antennes des polices judiciaires de Besançon et de Nice, ainsi que l'Office central de répression de la grande délinquance financière (OCRGDF). Une vaste coopération et des mois d'investigations pour aboutir à ce dénouement qui soulagera les propriétaires de ces pierres précieuses.
"Il faut être très prudent sur le moyen de paiement qui va vous être donné et ne jamais laisser les pseudo-acheteurs tout seuls
en présence de ce que vous voulez vendre", recommande Jacques Morel, référent sûreté de l'Union française de la bijouterie.
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