Le chemin de la Madrague-Ville, dans le 15e arrondissement de Marseille, est devenue une décharge sauvage.Depuis trois ans, entrepreneurs et particuliers jettent leurs détritus ici pour éviter de payer selon les règles.De quoi pousser à bout les riverains.
Des tonnes de gravats et de déchets. Voilà ce qui s'accumule depuis trois ans sur le chemin de la Madrague-Ville, une artère excentrée de Marseille. Résultat : une décharge sauvage à ciel ouvert dans le 15e arrondissement de la deuxième ville de France, à quelques centaines de mètres de la mer.
Comme le montre le reportage du 13H de TF1 à retrouver en tête de cet article, le passage est tellement encombré que bus et voitures se retrouvent contraints de slalomer entre les poubelles. Les riverains, eux, sont exaspérés. "J'ai envie de partir de Marseille, je ne supporte plus d'habiter ici, ça me rend malade", témoigne une habitante. "C'est odieux, inadmissible", renchérit une autre.
"La pire de la ville"
Pneus, gravats, planches, électroménagers ou produits toxiques… l'endroit semble bien connu des entrepreneurs comme des simples particuliers qui, quotidiennement, viennent jeter leurs détritus. But de la manœuvre : éviter de payer des frais dans les décharges officielles - la plus proche est d'ailleurs située à trois kilomètres à peine.
"Un camion, s'il n'a que des gravats, ça va lui coûter 50 à 70 euros, c'est pas la fin du monde", déplore Jean-Yves Sayag, conseiller métropolitain délégué aux décharges sauvages. Interrogé par La Provence, l'élu assure que la décharge sauvage est "la pire de la ville". Et selon lui, la métropole n'a d'autre choix que de mettre la main à la poche pour financer des opérations de déblaiements, qui coûtent des "dizaines de milliers d'euros" aux contribuables.
Alors qu'elle s'est récemment dotée d'une police de l'environnement, la ville se prépare à installer des caméras de vidéosurveillance afin de traquer les contrevenants. "On a besoin d'autorisations préfectorales pour les poser sur la voie publique", précise Yannick Ohanessian, adjoint en charge de la tranquillité publique, selon qui les procédures sont "en cours", pour la Madrague-Ville comme d'autres quartiers. Les dépôts sauvages sont punis par la loi, avec une amende pouvant aller jusqu'à 15.000 euros.
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