Vente d'alcool aux mineurs : la loi est-elle vraiment bien respectée ?

TF1 | Reportage Florence de Juvigny, Victoria David et Henri Dreyfus
Publié le 3 novembre 2022 à 20h12, mis à jour le 4 novembre 2022 à 10h49

Source : JT 20h Semaine

Ouverture hier, jeudi 3 novembre, du procès contre Lidl à Bayonne.
La mère d’un adolescent de 16 ans, mort dans un accident de scooter, poursuit l'enseigne qui avait vendu de l’alcool à son fils quelques heures plus tôt.
La vente d'alcool aux mineurs est interdite, mais dans les faits il s'agit parfois d'une loi peu respectée.

Kilian est mort dans un accident de scooter, un verre d’alcool dans le sang. Mais comment ce jour-là, ce jeune de 16 ans a-t-il pu acheter de l’alcool ? C’est la question que pose sa mère dans ce procès. Elle accuse l’enseigne de supermarché Lidl d’avoir vendu de la vodka à son fils. L’enseigne se défend. Les caissiers reçoivent des formations en ligne et sont mises en garde par message à chaque bouteille d’alcool bipée en caisse.

Est-ce si difficile d’acheter de l’alcool lorsqu’on est mineur ? Essayons avec ce jeune de 16 ans. Aucun problème pour cette bouteille de vin. Tentons dans un supermarché en caméra cachée. Cette fois, de l’alcool fort directement à la caisse. Vendue en dix secondes sans la moindre pièce d’identité.

Une association a réalisé le même test dans près de 400 magasins : neuf fois sur dix, le jeune ressort avec une bouteille. Plus surprenant encore, même lorsqu'une pièce d'identité est demandée, l'alcool est vendu aux mineurs six fois sur dix. Preuve que le commerçant regarde sans vraiment contrôler. Et lorsque cela bloque, certains jeunes n’hésitent pas à utiliser des moyens illégaux. Vendre de l'alcool à un mineur est passible de 7 500 euros d’amendes.


TF1 | Reportage Florence de Juvigny, Victoria David et Henri Dreyfus

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