La France secouée par une vague de violences urbaines après la mort de Nahel

Violences après la mort de Nahel : la sécurité du Tour de France peut-elle être assurée ?

Publié le 30 juin 2023 à 22h34

Source : TF1 Info

Samedi 1er Juillet, 176 coureurs cyclistes vont s'élancer depuis Bilbao en Espagne avant de rejoindre lundi la France.
Alors que les violences se répètent depuis mardi dans l'Hexagone après la mort de Nahel, 17 ans tué par un policier, le Tour de France est-il menacé ?
TF1info a posé la question à l'organisation et aux forces de l'ordre.

Depuis 1903, les amateurs de cyclisme suivent avec intérêt le Tour de France. Pour cette édition 2023, 176 coureurs cyclistes s’élanceront ce samedi de Bilbao pour une boucle de 182 kilomètres en 21 étapes avec une arrivée prévue le 23 juillet sur les Champs-Élysées à Paris. Mais suite aux violences qui se répètent depuis mardi, suite à la mort de Nahel, 17 ans, touché par le tir d’un policier à Nanterre, l’événement est-il menacé ? Si la question se pose, la réponse semble plutôt rassurante ce vendredi, tant chez les organisateurs, que chez les policiers et les gendarmes. 

"Cette année, ça se présente dans un contexte compliqué"

Ainsi, contacté par TF1info, Amaury Sport organisation nous indique que pour assurer la sécurité du Tour,  "300 membres des forces de l’ordre (Garde Républicaine, CRS, gendarmerie mobile et mission police) seront détachés de manière permanente sur l’intégralité du Tour de France". Au total, 28.000 policiers, gendarmes et pompiers sont déployés par le Ministère de l’Intérieur sur l’ensemble du parcours. 

Les récentes violences pourraient-elles jouer sur le dispositif en place, en le revoyant à la hausse... ou à la baisse si les forces de l'ordre ont besoin d'être déployées ailleurs ? A priori, non. "La sécurité du Tour de France est une mission régalienne supplémentaire qui pèse sur les forces de l’ordre. L’événement mobilise de nombreux effectifs mais il n'est pas nouveau et il y a un savoir-faire. La sécurité du Tour sera assurée dans de bonnes conditions", affirme Michel Corriaux, responsable du pôle sécurité publique du syndicat Alliance police nationale."Évidemment, cette année, ça se présente dans un contexte compliqué autour des violences urbaines mais encore une fois, c’est un événement que les forces de l’ordre ont l’habitude de canaliser et ça se fera dans de bonnes conditions", ajoute-t-il. 

La crainte des écologistes "plus que des émeutiers"

Côté gendarmerie, on nous assure que le dispositif prévu initialement n’a pas changé suites aux violences que connait la France depuis quatre jours. "Plus que des émeutiers, c’est plus d’autres menaces que redoutent les autorités sur le Tour, notamment celles d’écologistes en colère", nous précise une source bien informée.

En 2022, la Grande Boucle avait été stoppée, provoquant le chaos au sein du peloton, après une action de Dernière Rénovation. Le 22 juillet 2022, la 19e étape du Tour de France dans le Gers (Lasseube-Propre), six militants écologistes s’étaient allongés sur la chaussée. Les activistes voulaient dénoncer la"situation écologique importante" que connait la planète aujourd’hui. Le 22 novembre dernier, ils ont été condamnés à une amende de 500 euros chacun, dont 300 avec sursis, pour entrave à la circulation des véhicules sur une voie publique. Ils encouraient jusqu'à 4.500 euros d'amende et deux ans d'emprisonnement.

La tenue du Tour pourrait être menacée toutefois si la situation se dégradait encore plus qu’elle ne l’est dans les prochains jours. Le dispositif de sécurité pourrait également changer fonction de l’évolution de la situation des prochaines heures. 


Aurélie SARROT

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