POLICE DES POLICES - L’IGPN a été saisie après qu’un homme a été interpellé violemment, vendredi 19 août,dans une cité de Saint-Ouen (Seine-Saint-Denis) par un policier en civil. Trois jours d’interruption temporaire de travail lui ont été prescrits.
Un homme a été violemment interpellé vendredi 9 août dans la cité Cordon, à Saint-Ouen, par des policiers de la compagnie de sécurité et d’intervention (CSI) du 93 dont l'un était en civil. Selon nos informations, il a été placé en garde à vue pour "trafic de stupéfiants" et interrogé par les policiers du commissariat de Saint-Ouen.
"Un coup de pompe dans la tête"
Ces derniers ont alors constaté que le jeune homme avait le visage tuméfié. L’homme a alors expliqué avoir subi des violences de la part d’un policier de la CSI, un récit corroboré par les images de vidéosurveillance qu’ont récupéré les policiers et par le témoignage de l'auteur de la vidéo : "J'étais chez moi et j'ai entendu des cris. Je me suis à la fenêtre et j'ai vu un policier en civil tabasser un jeune, qui se débattait, à terre. Le policier lui a mis des coups de poing pendant cinq minutes. Et alors qu'il était neutralisé, les collègues du policier sont arrivés. L'un d'eux lui a mis un coup de pompe dans la tête, et le premier policier aussi, quand il s'est relevé."
Une version qui vient contredire celle portée par le policier dans le PV d'interpellation. Il y raconte qu’au moment de l’interpellation, l’homme, menotté, était parvenu à s’enfuir à pied. Et que ce dernier s'était débattu et leur avait porté des coups de pieds après que ses collègues et lui l'avaient rattrapé, les incitant à faire usage du pistolet à impulsion électrique, en contact direct.
Pendant sa garde à vue, la victime a indiqué son souhait de porter plainte. Celle-ci a été transmise au parquet. 3 jours d’ITT lui ont été prescrits et sa garde à vue a été levée sans poursuite. L'intéressé aurait déclaré avoir également reçu des coups dans la voiture de police qui l'a amené au commissariat.
Enquête pour violences volontaires
Le parquet de Bobigny a ouvert une enquête de flagrance pour violences volontaires par personne dépositaire de l’autorité publique. Elle a été confiée à l’IGPN, la police des polices. Les enquêteurs ont entendu le jeune homme samedi mais n’ont pas encore questionné le policier en civil qui serait l’auteur des violences et qui apparaît avec un t-shirt clair sur la vidéo.
Cette affaire intervient au lendemain de l'annonce d'un autre cas d'interpellation ayant entraîné l'ouverture d'une enquête : celle d'une femme enceinte de deux mois qui a fait une fausse couche après une garde à vue mardi dans un commissariat parisien.
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