Le nombre de vols sur les chantiers français est évalué à un milliard d'euros par an.Câbles, robinetteries, grues, fenêtres et carburants sont concernés.Ces méfaits sont le plus souvent perpétrés par des gangs très organisés et bien renseignés.
Le vol s'est produit dans un conteneur situé sur un chantier. Les malfrats n'ont pas hésité à couper la poignée avec une disqueuse en pleine nuit. Pour comprendre ce qu'ils cherchaient, Mathias Bony, électricien à Vaulx-en-Velin (Rhône), nous emmène dans son entrepôt. Le container abritait pour 5 000 euros de câbles électriques. "Ce qu'ils cherchent principalement, c'est le cuivre à l'intérieur de la gaine pvc", indique-t-il. Dix mille euros la tonne en juin dernier, presque deux fois plus qu'en 2020 à la même époque. Ce matériau n'a jamais été aussi précieux.
Et ce n'est pas la seule cible des voleurs sur les chantiers, l'acier, le fer, le bois... Tout coûte plus cher. Les malfrats dérobent même des fenêtres en aluminium. Leurs prix ont augmenté de 18 % en un an. Quant aux charpentes et tuiles en terre cuite, aussi recherchées, cette hausse est de 9%. L'appétit grandissant des voleurs, cet électricien en est victime au quotidien. La moitié de ses chantiers ont été cambriolés malgré les mesures mises en place. "D'abord, pour sécuriser les chantiers, on commence par limiter l'accès au sous-sol. Donc, on met tout de suite en place des portails automatiques", explique-t-il.
Quant aux matériaux, il stocke le strict nécessaire sur le chantier. Installé des caméras, inutiles selon lui, des vigiles, trop chers, un sentiment partagé par de nombreux confrères. Les représentants de la filière sont inquiets. En Île-de-France, ils demandent plus de rondes de policiers aux abords des chantiers pour décourager les voleurs.
Sur le
même thème
Tout
TF1 Info