AUTOMOBILE – Les forces de l’ordre constatent ces dernières semaines une hausse des vols de pots catalytiques. Cette pièce située entre le moteur et le pot d'échappement contient des métaux précieux.
C'était il y a un mois, alors qu'elle démarrait sa voiture devant chez elle. Brigitte entend "un bruit infernal, un bruit de casserole”. Elle sort alors de son véhicule et vérifie. “Je me suis penchée et j'ai vu que mon pot d'échappement pendait sur le sol. Il y avait aussi des fils électriques qui pendaient”, raconte-t-elle dans le reportage du 20H de TF1 en tête de cet article. Brigitte s'était fait voler son pot catalytique.
Et elle n'est pas la seule à avoir été confrontée à ce problème. Depuis quelque temps, le phénomène touche toute l'Europe. Les voleurs agissent en plein jour et sont extrêmement rapides. La voiture est soulevée à l'aide d'un cric, le pot catalytique est scié puis les complices repartent avec leur butin, au bout de quelques minutes.
Guillaume reçoit de plus en plus de voitures endommagées dans son atelier. “On a toujours connu le vol de catalyseurs. Maintenant, on a une énorme recrudescence depuis deux mois, où on est quasiment à un véhicule jour”, explique ce garagiste. Face au vol, il ne peut que remplacer cette pièce située entre le moteur et le pot d'échappement.
Elle est présente sur tous les véhicules thermiques, car elle permet de diminuer les émissions de polluants. “C’est une pièce qui coûte très, très cher. On est en général entre 500 et 1 500 euros pour un catalyseur”, précise-t-il. Ce prix élevé est lié aux métaux précieux qui composent le catalyseur : du platine, du palladium ou du rhodium, l'un des métaux les plus rares au monde. En effet, un gramme de rhodium vaut aujourd'hui 400 euros. C’est huit fois plus que l’or.
De quoi attiser l'appétit des délinquants, qui revendent les catalyseurs au prix fort sur le marché noir. Face à l'appât du gain, difficile pour les forces de l'ordre de définir un profil particulier. “Des réseaux structurés organisés, qui vont se spécialiser. Ensuite, on peut aussi imaginer des délinquants d'opportunité qui sont au courant que ça peut rapporter de l'argent et qui vont tenter eux-mêmes de le faire”, explique un policier.
Face à la recrudescence du phénomène, la police n'a pas beaucoup de moyens d'action. Pour le moment, les patrouilles se sont surtout multipliées dans les zones qui subissent le plus de vols, afin de dissuader les trafiquants de passer à l'action.
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