Vidéosurveillance : des factures élevées pour les communes

Publié le 17 février 2022 à 20h18, mis à jour le 17 février 2022 à 23h13

Source : JT 20h Semaine

Dans de très nombreuses villes, elles font désormais partie du paysage urbain. Le nombre de caméras de vidéosurveillance a plus que doublé ces dix dernières années. Comment les toutes petites communes ont trouvé les ressources financières pour s'équiper ?

Avez-vous l'impression d'être observé ? Si vous passez par le petit village d'Estrébœuf, il n'y a pas que les vaches qui vous suivront du regard. Dans ce hameau, il y a, depuis le mois dernier, treize caméras de surveillance pour 250 habitants. Soit une caméra pour vingt personnes. L'une des densités les plus fortes du pays, et cela a un prix. Presque 90 000 €, quasiment 20% du budget de cette petite commune. Mais le maire a reçu de gros coups de main. L'investissement coûte ici 87 947 €. Le département en paie 40%, la fédération départementale : 20%. Et le maire espère une aide supplémentaire de la région. Facture finale pour la commune : plus de 17 000 €.

Depuis la fin des années 2000, les aides à la vidéosurveillance se multiplient. Et celui qui veut encore plus de caméras récemment, c'est le gouvernement. Son outil pour aider à financer ces installations, c'est le Fonds interministériel de prévention de la délinquance. Le budget de la FIPD est passé de 11,6 à 15 millions d'euros l'an dernier. Le gouvernement veut encore le renforcer cette année. Dans la ville d'Ouistreham, le maire compte bien profiter de cette manne pour installer 77 caméras et un centre de supervision ultramoderne. Coût estimé du projet : 800 000 €. L'État devra en subventionner la moitié. 400 000 € de moins, les habitants restent partagés.

D'après une récente étude de la gendarmerie, la délinquance ne baisse pas dans les zones surveillées et sur près de 2 000 enquêtes, le visionnage des images a été utile seulement 22 fois.

TF1 | Reportage F. Litzler - G. Thorel - A. Vieira


La rédaction de TF1info

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