L'ancien chargé de mission de l’Élysée a été condamné en appel vendredi à Paris à trois ans d'emprisonnement, dont un an ferme aménageable, suite à l'affaire des violences du 1er-Mai 2018.Une peine correspondant à celle qui avait été prononcée initialement, en première instance.L'ex-proche d'Emmanuel Macron a également été reconnu coupable d'usage frauduleux de passeport et de port d'arme illégal.
Plus de cinq ans après l'éclatement du scandale politique, la cour d'appel de Paris a rendu son fin mot sur l'affaire impliquant Alexandre Benalla. La juridiction a confirmé, ce vendredi 29 septembre, la condamnation de l'ancien chargé de mission de l’Élysée à trois ans d'emprisonnement, dont un an ferme aménageable, pour des violences commises le 1er-Mai 2018, une peine identique à celle prononcée en première instance. Le parquet général avait quant à lui requis 18 mois de prison avec sursis. Il a aussi été reconnu coupable dans une affaire de passeports et de port d'arme illégal.
L'ex-proche du président Emmanuel Macron, aujourd'hui âgé de 32 ans et vivant en Suisse, où il travaille dans le privé, avait été au cœur du dispositif de sécurité du chef de l'État, avant que ses agissements lors de la Fête du travail en 2018 ne déclenchent une tempête politique durable. Il avait comparu une deuxième fois en juin dans cette affaire, au côté de son ami Vincent Crase, ancien employé de LREM (aujourd'hui Renaissance) : les deux hommes avaient été sanctionnés pour avoir brutalisé plusieurs personnes dans le Quartier latin en marge de la manifestation parisienne, alors qu'ils n'assistaient au défilé qu'en tant qu'observateurs.
La cour d'appel a confirmé la peine de prison infligée par le tribunal correctionnel le 5 novembre 2021, ainsi que l'amende de 500 euros et les interdictions de porter une arme pendant 10 ans et d'exercer une fonction publique durant cinq ans. La peine de Vincent Crase, 50 ans, a elle aussi été confirmée : deux ans de prison avec sursis, 500 euros d'amende et 10 ans d'interdiction de port d'arme.
La juridiction s'est en outre prononcée sur d'autres dossiers : Alexandre Benalla a été reconnu à nouveau coupable d'avoir frauduleusement usé de ses passeports diplomatiques après son licenciement, fabriqué un faux document pour obtenir un passeport de service et porté illégalement une arme en 2017. Il a quitté la salle d'audience sans faire de déclaration.