AFFAIRE GABRIEL - Le Défenseur des droits a ouvert mercredi 10 juin une enquête suite à l'interpellation de Gabriel, 14 ans. Cet adolescent accuse des policiers de l'avoir frappé au visage lors de son interpellation à Bondy le 25 mai dernier.
Une enquête a été ouverte par le Défenseur des droits mercredi 10 juin sur l'affaire Gabriel, du nom de l'adolescent qui accuse des policiers de l'avoir frappé et blessé au visage lors de son interpellation à Bondy (Seine-Saint-Denis) dans la nuit du 25 au 26 mai. L'organe présidé par Jacques Toubon a indiqué à l'AFP avoir été saisi "aux titres de la défense des droits de l'enfant et du contrôle de la déontologie des forces de sécurité", notamment après avoir reçu un courrier de deux députés de Seine-Saint-Denis, Christophe Lagarde (UDI) et Sabine Rubin (LFI).
"La lumière sera faite", assure Castaner
Alors qu'il tentait de voler un scooter avec un ami, l'adolescent de 14 ans a été arrêté et a reçu, selon ses dires, trois à quatre coups de pieds au visage alors qu'il était au sol, maîtrisé et menotté. Selon la version des policiers, Gabriel a "fait une chute" pendant son arrestation avant de se "rebeller" et qu'un policier ne "trébuche" et lui tombe dessus. Souffrant notamment d'une fracture maxillaire étendue à l'os de l'œil gauche, l'adolescent a été hospitalisé après les faits et s'est vu prescrire 30 jours d'interruption totale de travail.
"La lumière sera faite et les déclarations des policiers sont en ce moment confrontées aux expertises médicales", a indiqué le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner lundi 8 juin, après le témoignage de Gabriel publié par Loopsider. Le même jour, un rassemblement d'une centaine de personnes a eu lieu à Bondy, en soutien au jeune homme. A l'AFP, Me Stéphane Gas, avocat de la famille de l'adolescent, s'est dit "satisfait qu'une autorité administrative indépendante se penche sur cette affaire".
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