Violences sexuelles : les plaintes en hausse de 30% à Paris

S.M avec AFP
Publié le 15 septembre 2022 à 9h50

Source : JT 20h Semaine

Les plaintes pour violences sexuelles sont en forte augmentation dans la capitale.
Une hausse qui peut être liée à la multiplication des faits, mais aussi "à la libération de la parole", selon la procureure de Paris Laure Beccuau.

Un chiffre en forte hausse. Le nombre de plaintes pour violences sexuelles déposées à Paris a progressé de 30% par rapport à 2021, a annoncé, ce jeudi 15 septembre, la procureure de la République de Paris Laure Beccuau sur franceinfo. L'été a été marqué par plusieurs viols ou agressions sexuelles médiatisés dans la capitale, et le quotidien Le Parisien a indiqué récemment que près de quatre plaintes pour viol y étaient enregistrées chaque jour depuis le début de l'année.

La hausse des dépôts de plainte "peut avoir deux sources : une hausse objective des faits, mais aussi une hausse liée à la libération de la parole", d'après la cheffe du ministère public à Paris. Cela est-il le fruit du mouvement #MeToo ? "Oui", a-t-elle répondu. Pour elle, "les réactivités au niveau judiciaire sont là". "Le chemin à parcourir paraît immense, mais il y a des réussites dans la protection des victimes", a-t-elle insisté. 

Bracelets électroniques et téléphones "grave danger"

Dans l'éventail des moyens disponibles, Laure Beccuau évoque notamment les bracelets électroniques, alors que des associations estiment qu'ils ne sont pas déployés suffisamment vite. D'après la magistrate, ces outils peuvent présenter des difficultés dans des agglomérations denses comme Paris car "victimes et auteurs sont en proximité" et donc ils peuvent "avoir des déclenchements fréquents", "sources de stress". "C'est pour ça que nous avons déployé des téléphones grave danger", actuellement au nombre de 48 à disposition du parquet de Paris. "C'est quelque chose qu'on développe et pour lequel les dotations augmentent", a assuré Laure Beccuau.

Elle a aussi souligné l'existence d'un système mis au point à Paris qui permet de vérifier si un téléphone est "infecté ou surveillé" par un conjoint, par exemple en cas de séparation ou de harcèlement. Selon elle, il devrait être déployé à grande échelle prochainement dans les commissariats ou les associations d'aide aux victimes de la capitale.


S.M avec AFP

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