Violences urbaines : nouveaux incidents en banlieue parisienne, une école endommagée par un incendie à Gennevilliers

Publié le 22 avril 2020 à 6h32, mis à jour le 22 avril 2020 à 11h02
JT Perso

Source : JT 13h WE

VIOLENCES - Plusieurs villes des Hauts-de-Seine ont de nouveau été le théâtre de violences urbaines dans la soirée du mardi 21 avril. Une école a été partiellement incendiée à Gennevilliers, et des affrontements ont eu lieu avec les forces de l'ordre. C'est la quatrième nuit de tensions depuis l'accident d'un jeune à moto lors de son interpellation par la police.

Feux d'artifices tirés sur les forces de l'ordre et départs d'incendies. Pour la quatrième nuit consécutive, des incidents sporadiques ont éclaté dans plusieurs quartiers des Hauts-de-Seine dans la nuit de mardi à mercredi et une école a été partiellement endommagée par un incendie à Gennevilliers, a-t-on appris auprès de la préfecture du département.

Ces incidents ont été globalement de plus faible intensité par rapport aux nuits précédentes, a assuré la préfecture. Des nuits de violences qui se sont enchaînées après l'accident d'un jeune motard lors de son interpellation par la police. 

Une école primaire touchée

Les faits les plus graves ont eu lieu à Gennevilliers, où l'école primaire Paul-Langevin a été touchée par un départ de feu. Vers 23h35, dans l'école élémentaire publique Paul Langevin, un incendie s'est déclaré dans le bureau de la directrice. Très vite, le feu s'est propagé à d'autres salles du bâtiment. Les sapeurs-pompiers ont circonscrit l'incendie. Au total, le bureau de la directrice, la salle des professeurs et deux classes ont été détruits par les flammes. Il est apparu qu'un ou plusieurs individus se sont introduits par effraction dans l'établissement avant le début d'incendie. Le laboratoire central de la Préfecture de police de Paris a effectué les prélèvements sur place. L'incendie, dont les circonstances restent encore floues, a eu lieu "en dehors de la zone des violences urbaines", a précisé la préfecture. 

Ailleurs dans le département, la police a été visée par des tirs de feux d'artifices lors d'incidents sporadiques qui ont éclaté à Nanterre et Villeneuve-la-Garenne, où l'accident d'un motard samedi soir impliquant un véhicule de police a provoqué des tensions ces dernières nuits. A Aulnay-sous-Bois et Montreuil en Seine-Saint-Denis, des incidents ont aussi éclaté. La police a procédé à neuf interpellations au total sur les deux départements.

L'accident de samedi, en plein confinement, a rapidement enflammé les réseaux sociaux, alimentés par des vidéos de témoins dénonçant une "bavure" policière, et provoqué des échauffourées dans la ville le soir-même avant de s'étendre à d'autres quartiers de banlieue parisienne dimanche et lundi. 

Le motard, gravement blessé à la jambe samedi soir a lancé un appel au calme dans une vidéo transmise par son avocat à l'AFP. "J'ai appris que vous aviez cassé des voitures. Je vous demande de rentrer chez vous, de vous calmer", a déclaré depuis son lit d'hôpital cet homme de 30 ans. "La justice sera bien faite", ajoute-t-il. Lundi, il a porté plainte contre les forces de l'ordre pour "violences en réunion avec arme par destination par personnes dépositaires de l'autorité publique". L’inspection générale de la police nationale (IGPN) a été saisie.

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Achat et détention d'artifices interdits

L'achat et la détention de feux d'artifices et autres articles pyrotechniques ont été interdits dès mardi, dans l'agglomération parisienne et jusqu'au 27 avril. C'est ce que le préfet de police de Paris, Didier Lallement a annoncé dans un communiqué, en réaction aux premières nuits de violences. 

Il prévoit l'interdiction de "la vente ou la cession à titre gratuit, ainsi que le port et le transport par des particuliers, d'artifices de divertissement et d'articles pyrotechniques", gros pétards et feux d'artifices parmi les catégories les plus bruyantes ou dangereuses, à Paris et dans les trois départements de la petite couronne, Seine-Saint-Denis, Hauts-de-Seine et Val-de-Marne.

Incidents également dans d'autres villes

Des incidents ont également eu dans plusieurs villes de province. A Toulouse, dans le quartier de la Reynerie, les forces de l'ordre, qui ont été la cible de projectiles divers, rapportent des feux de de véhicules et de poubelles. Selon elles, plusieurs barricades ont été mises sur la voies à l'aide de containers enflammés. 

A Strasbourg, quartier de la Menault, vers 21h45 mardi, un équipage de police a repéré quatre individus près du grillage d'un centre social sportif. A l'arrivée de la patrouille, ils ont pris la fuite en jetant des pavés en direction des forces de l'ordre. Un des quatre individus a été intercepté. Ce dernier a lâché son chien qui a blessé un des policiers.


La rédaction de TF1info

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