Une mère de famille accuse une employée d'une crèche située aux Mureaux (Yvelines) d'avoir fait subir des violences à son enfant.Le petit garçon âgé de 2 ans a été, selon elle, traumatisé. Elle l'a retiré de l'établissement et a porté plainte.
Après la mort d'un bébé empoisonné en juin dernier à Lyon, la salariée d'une autre crèche du groupe People & Baby est visée par une plainte pour des soupçons de maltraitance.
Une mère de famille, Ignestra Traverso, 39 ans, accuse ce mardi l'employée d'une crèche du groupe située aux Mureaux (Yvelines), comme elle le raconte à nos confrères de FranceInfo. Selon elle, l'employée aurait violemment secoué son enfant, Ilyan, âgé de 2 ans, le 9 juin dernier. La maman a décidé de porter plainte pour "violence aggravée par deux circonstances suivie d'incapacité n'excédant pas huit jours" et pour "faux : altération frauduleuse de la vérité dans un écrit".
La plainte a été déposée le 6 juillet, a confirmé à TF1info la procureure de la République Maryvonne Caillibotte.
Elle était "en train de le secouer"
Selon Ignestra Traverso, son enfant, qui sait déjà prononcer ses premiers mots, se serait plaint à plusieurs reprises et aurait fait comprendre qu'il ne voulait pas quitter sa maman le matin quand elle l'amenait à la crèche. "Il me disait à chaque fois 'dame méchante, dame méchante'", raconte la plaignante à FranceInfo.
La mère de famille ne comprend pas et décide d'amener son enfant chez la pédiatre. La professionnelle lui donne quelques conseils et lui dit notamment d'aller chercher son fils une heure avant l'heure habituelle, de ne pas les prévenir, de ne pas le déposer à la même heure. Dès le 10 juin, Ignestra Traverso décide d'aller chercher son enfant à une heure inhabituelle. "Quand je descends l'escalier pour faire le tour, j'entends 'Ilyan tu arrêtes !' d'une manière très méchante et en hurlant. Donc là, je me précipite et là, je vois une autre professionnelle, les deux mains sur les épaules de mon fils, en train de le secouer et mon fils en pleurs, tétanisé", raconte-t-elle à nos confrères de franceinfo.
Le groupe People & Baby conteste
Une altercation entre Ignestra Traverso et les employés de l'établissement s'ensuit, qui nécessite l'intervention de la police des Mureaux. La police municipale, alertée, intervient. Les agents auraient alors conseillé à la mère de famille de porter plainte.
Dans un courrier que Franceinfo a pu consulter, le groupe People & Baby assure avoir demandé l'intervention de la police municipale à cause du comportement d'Ignestra Traverso "en présence des enfants" qui a "par deux fois perturbé le fonctionnement de la structure, contraignant l'équipe encadrante à faire intervenir les forces de police afin d'apaiser la situation." Depuis, Ignestra Traverso a retiré son petit garçon de la crèche. Il est gardé chez sa grand-mère.
Une enquête a été ouverte par le parquet de Versailles suite à cette plainte. "L’enquête a été confiée à la Sureté départementale des Yvelines qui a procédé à son premier acte ce jour, l’audition de la plaignante ce jour", fait savoir à notre rédaction la procureure de la République Maryvonne Caillibotte. La plaignante a été entendue.
Contacté par TF1info au sujet de cette affaire, le groupe People & Baby nous indique qu'il "conteste" le témoignage relayé par nos confrères à l’encontre de la crèche des Mureaux. "Franceinfo n’a pas pris le soin de vérifier les informations au préalable", assure le groupe.
"Nous subissons injustement les conséquences émotionnelles d’un tel drame", ajoute People & Baby dans un communiqué faisant référence à l'affaire du bébé empoisonné à Lyon. "Nos équipes ont versé beaucoup de larmes depuis le 22 juin. Tous ensemble, nous n’avons et n’excuserons jamais le moindre comportement inadapté vis-à-vis d’un enfant."
Ce lundi, le ministre des Solidarités, Jean-Christophe Combe, a annoncé avoir saisi l'inspection générale des affaires sociales (Igas), après la mort de la fillette de onze mois le mois dernier à Lyon. Cette mission est chargée d'apporter "rapidement des éclaircissements quant aux facteurs qui, dans cette crèche, dans ce réseau, ou dans le cadre général des modes d'accueil, auraient pu concourir à l'installation de situations de danger ou de maltraitance", indique-t-on au ministère.
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