Savoie : 20 ans de prison requis contre l'instituteur accusé de pédophilie sur 30 fillettes

Publié le 15 décembre 2016 à 15h31
Savoie : 20 ans de prison requis contre l'instituteur accusé de pédophilie sur 30 fillettes
Source : AFP

JUSTICE - Vingt ans de réclusion criminelle ont été requis jeudi aux assises de Chambéry contre l'instituteur accusé d'avoir violé ou agressé sexuellement 30 fillettes de 4 à 12 ans dans son école.

C'est la peine maximale. Vingt ans de réclusion criminelle ont été requis jeudi aux assises de Chambéry, en Savoie, contre Éric Molcrette, l'instituteur accusé d'avoir violé ou agressé sexuellement 30 fillettes de 4 à 12 ans dans son école et dans une colonie de vacances. 

Soulignant le "nombre des victimes, la gravité des faits et leur réitération constante entre 2011 et 2013",  l'avocat général a assorti ses réquisitions d'une période de sûreté facultative des deux tiers. "Il lui reste un long chemin à parcourir", a déclaré Agnès Deletang, insistant sur la dangerosité de l'accusé. Ses explications "ne nous ont pas convaincus", ajoute la magistrate.

Elle a également demandé à la cour de prononcer un suivi socio-judiciaire de 10 ans, avec une peine de 5 ans d'emprisonnement en cas de non respect, l'interdiction d'entrer en contact avec les victimes et leur famille. Enfin, l'interdiction d'exercer toute profession en contact avec des enfant.

Un pédophile de proximité, avec un statut qui le plaçait ipso facto au-dessus de tout soupçon
Agnès Deletang, avocat général

L'ancien enseignant de 51 ans répond depuis une semaine de 18 viols par fellation, imposés lors de "jeux du goût" et de quatre agressions sexuelles, sur 19 de ses élèves âgées de 4 et 6 ans à l'école de Planaise entre 2011 et 2013. Il est aussi accusé de 11 agressions sexuelles sur des fillettes de 8 à 12 ans dans un centre de vacances équestre à Mornac-sur-Seudre, en Charente-Maritime en 2012.

Lors de ce "procès hors norme" et "difficile", Eric Molcrette a été décrit par l'avocat général comme un "pédophile de proximité avec un statut qui le plaçait ipso facto au-dessus de tout soupçon". Face à des familles rongées de culpabilité de ne pas avoir pu protéger leurs enfants, Agnès Deletang a insisté : "Il était impossible de décrypter les signaux que M. Molcrette aurait pu émettre". Elle a aussi rappelé que "90% des  violences sexuelles sur des mineurs sont commises par l'entourage proche des  enfants".


La rédaction de TF1info

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