Canicule : pourquoi le record national de température ne va pas tomber

Publié le 18 juillet 2022 à 15h46

Source : JT 20h WE

De nombreux records de chaleur s'apprêtent à être battus ce lundi 18 juillet.
Même s'il s'annonce lui aussi très élevé, ce ne sera pas le cas cependant de l'indicateur thermique national.
Cette moyenne est calculée par Météo-France et son niveau maximal s'établit pour l'heure à 29,4 °C.

Brest, Ouessant, Vannes ou encore Rennes, les records de températures promettent de tomber les uns après les autres en ce lundi 18 juillet. Une journée qui, selon Météo-France, devrait être l'une des dix plus chaudes jamais observées en France. Pour autant, l'indicateur thermique national record ne sera, lui, pas battu.

Cette donnée est calculée à partir de la moyenne de mesures quotidiennes de la température de l’air dans 30 stations météorologiques réparties de manière équilibrée sur le territoire métropolitain. Elle permet à Météo-France d'avoir une température moyenne et représentative à l'échelle de l'Hexagone et donc une évolution du climat à partir de cette donnée. Grâce aux mesures disponibles, l'indicateur thermique national peut être calculé depuis 1947.

Battu en 2003, égalé en 2019

L'actuel record, de 29,4 °C, a été mesuré en juillet 2019 et en août 2003. En amont de la vague de chaleur que la France traverse actuellement, Météo-France avait évoqué la possibilité qu'il soit battu. Finalement, cela ne sera pas le cas du fait du contraste de températures entre l'ouest et l'est du pays

En 2019 et en 2003, "la chaleur était plus généralisée, plus homogène à l'échelle du pays. Là, on a vraiment une façade ouest avec des valeurs absolument exceptionnelles de températures et la façade est du pays qui est concernée par des températures très chaudes, mais relativement moins élevées. Moyennant les deux, on a des valeurs un petit peu plus faibles", indique le météorologue à Météo-France, Mathieu Sorel. 

Pour autant, souligne-t-il, cette journée du 18 juillet reste exceptionnelle en raison du nombre de records absolus de chaleur en passe d'être battus dans plusieurs villes, notamment en Bretagne. À sa pointe, à Brest, le plus haut jamais atteint jusqu'alors - 35,2°C en 1949 - a ainsi déjà été dépassé en début d'après-midi.

Une augmentation généralisée de la température qui s'inscrit dans un contexte de changement climatique. "On voit que les événements de canicules et de vagues de chaleur sont de plus en plus fréquents, de plus en plus longs, plus précoces aussi et plus tardifs", observe Mathieu Sorel. "Les canicules d'aujourd'hui effacent les records des canicules précédentes, on est donc vraiment dans des événements de plus fréquents et de plus en plus répétés."


Aurélie LOEK

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