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Nuage de sable du Sahara : pourquoi il risque de revenir

V. Fauroux - Reportage vidéo : Marie Croccel, Perrine Mislanghe, Frédéric Miara
Publié le 28 mars 2022 à 9h44
JT Perso

Source : JT 20h WE

Pour la seconde fois en moins de quinze jours, une pluie de sable du Sahara est attendue en France en ce début de semaine.
Un phénomène météo qui pourrait devenir de plus en plus courant.

Un tour sous les rouleaux, un décrassage haute pression... À Toulouse (Haute-Garonne), les automobilistes pensaient en avoir fini avec le sable tenace venu du Sahara. C'est peine perdue. Le nuage n'est pas loin. Il remonte d'Andalousie et pourrait, comme à la mi-mars, plonger des villes dans une atmosphère ouatée. La station pyrénéenne de la Mongie, par exemple, porte aujourd'hui encore les traces de cette pluie orangée. Il y a dix jours, les surfeurs y évoluaient comme en plein désert.

Des particules en suspension jusqu'à 4500 m d'altitude

"Ce mercredi, il y aura le pic dans la région Paca", prévient l'expert météo Paul Marquis dans la vidéo du 20H de TF1 en tête de cet article. À Gap, il n'y avait pas encore de ciel sépia ce dimanche après-midi : il faut dire qu'il n'y avait pas assez d'humidité ni de quantité de sable pour cela. Mais l'épisode se manifeste autrement dans le ciel. "Cela va venir créer des nuages. En fait, les poussières agissent comme des noyaux de condensation, comme des aimants, donc ça va créer un ciel couvert. C'est vrai que sans les poussières, il aurait fait beau ce dimanche dans la région Paca", explique encore l'expert. 

À l'origine de ce phénomène, le sirocco qui provoque une tempête de sable dans le Sahara. Sa force crée un tourbillon. Les plus gros grains retombent, mais les particules restent en suspension jusqu'à 4 500 m d'altitude. Entrainé par les vents forts, le nuage transporte des poussières à plusieurs milliers de kilomètres avant qu'elles ne retombent plusieurs jours plus tard.

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Faut-il s'en inquiéter ? Ces poussières de Sahara sont chargées en Césium-137. C'est un élément radioactif, héritage des essais nucléaires des années 60. "Là, on est sur des quantités qui sont des milliers de fois inférieures à ce qu'on trouve en Bretagne dans le granit. Il y a des gens qui vivent sur des sols granitiques en Bretagne et qui reçoivent beaucoup plus de radiations que ce que ce sable a apporté ces derniers jours", analyse Ludovic Dupin de la Société française de l'énergie nucléaire. À ce stade, il n'y a pas encore de lien établi entre le changement climatique et ces phénomènes. 


V. Fauroux - Reportage vidéo : Marie Croccel, Perrine Mislanghe, Frédéric Miara

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