INONDATIONS – L’A9 a été submergée mardi à cause des fortes pluies survenues dans le Gard. Pourquoi l’autoroute s’est-elle transformée en un tel torrent ? Le 20H de TF1 a enquêté.
Avec les fortes pluies qui ont frappé mardi après-midi le département du Gard, l’eau a envahi l’autoroute A9, entre Nîmes et Montpellier, qui a dû être coupée dans les deux sens. Des dizaines de véhicules sont restés coincés dans ces inondations. Des hélitreuillages ont été nécessaires pour secourir les automobilistes naufragés. Mais concrètement, pourquoi l’autoroute A9 a-t-elle été ainsi submergée ?
Plusieurs raisons expliquent ce phénomène. La météo tout d'abord, évidemment en cause. Les précipitations ont été particulièrement abondantes et persistantes au-dessus de la commune de Bernis, qui se trouve à côté de l’autoroute, et les sols ont très mal absorbé l’eau suite à la sécheresse de cet été dans le Gard.
"Des ouvrages d’art sous-dimensionnés"
D’ordinaire, le cours d’eau qui passe sous l’autoroute est invisible. "En temps normal, le cours d’eau est sec. Il s’avère que cette fois-ci, c’était un orage stationnaire et, de fait, toute l’eau qui a été recueillie sur la Garrigue passe par ce valat de la Vallongue et compte tenu que les ouvrages d’art, qui sont sous les voies communicantes, sont sous-dimensionnés, ça forme un obstacle", explique Théo Granchi, maire (SE) de Bernis.
L’ouvrage d’art en question est une canalisation sous l’autoroute que vous pouvez voir dans le reportage de TF1 en tête de cet article. Elle mesure moins d’un mètre de diamètre avec les sédiments et les débris accumulés.
Au-delà d’une large information de prudence auprès des usagers du réseau, le concessionnaire de l’A9 ne pouvait pas anticiper, assure-t-il. "Les ouvrages des sections autoroutières sont dimensionnés pour faire face à des pluies significatives, mais pas à des pluies au caractère exceptionnel", affirme Raphaël Martin, directeur d’exploitation Méditerranée de Vinci autoroutes.
Mais le maire insiste pour agrandir cette évacuation d’eau et pour créer un bassin de rétention en amont. Selon lui, ces travaux sont pour l’instant inenvisageables sans une large participation financière de l’État.
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