Après un mois de septembre exceptionnellement chaud, des records de température sont tombés le premier jour d'octobre.Le mercure a régulièrement passé au-dessus de 30 degrés, avant une brève dégradation mardi.Du côté de Météo-France, on prévoit tout de même que le week-end prochain soit estival.
Les records tombent jour après jour. Dimanche, la "marque" historique de 35°C pour un mois d'octobre, détenue jusqu'à présent par Ajaccio en 1988, a certainement été atteinte dans certaines stations du réseau de Météo-France, en attente des confirmation par les services de climatologie.
Dans un bulletin diffusé peu avant 18h, l'institut météorologique dévoile également les villes où le seuil des 30°C a été franchi "pour la première fois" ce dimanche. C'est ainsi le cas pour Aix-en-Provence (31°), Aurillac (31.2°C) ou Villefranche-de-Rouergue (34.4°C). "Ce n'est même pas l'été indien, c'est encore l'été!", a résumé Olivier Proust, prévisionniste de Météo-France auprès de l'AFP. "Cela rebat les cartes de la climatologie du mois d'octobre dans le Sud-Ouest."
Après un mois de septembre déjà marqué par des températures historiquement chaudes, la France débute ainsi octobre en poursuivant cet épisode de chaleur que Météo-France décrit comme "exceptionnel". Le mercure a grimpé à des niveaux jamais enregistrés pour le dixième mois de l'année, symbole d'un changement climatique qui multiplie les phénomènes extrêmes et tardifs. Et la journée de lundi ne devrait pas enrayer cette tendance : "l'air chaud s'étendra à d'autres régions (en particulier le Centre-Est et le Nord-Est) et de nouveaux records mensuels seront probablement battus", alerte Météo-France.
Un scénario similaire le weekend prochain ?
La barre des 30 °C sera à nouveau franchie dans de nombreuses régions, prévient Météo-France. Pour la suite, l'institut anticipe une "perturbation ventée, mais faiblement pluvieuse" venant balayer le pays et "lessivant la chaleur et la pollution". Mais le répit sera de courte durée : la suite de la semaine devrait être assez calme, avec des "conditions anticycloniques" et un temps décrit comme "très doux, souvent ensoleillé". Le week-end prochain (les 7 et 8 octobre) devrait quant à lui se révéler "estival".
La faute à une "situation anticyclonique sèche et alimentée par des vents de sud transportant une masse d'air extrêmement chaude", note Météo-France. Pour les météorologues et spécialistes du climat, il n'est pas surprenant de voir survenir une telle vague de chaleur à cette période de l'année. Elle est en effet conforme aux observations des spécialistes selon lesquelles le changement climatique d'origine humaine va entraîner à la fois une plus grande sévérité des canicules, mais aussi avoir un impact sur leur déclenchement. Elles pourraient ainsi dans le futur être régulièrement plus précoces ou tardives que celles observées par le passé.
À la question de savoir si ces températures revêtent un caractère exceptionnel, Météo-France répond que notre climat "se réchauffe sans cesse, et des températures extrêmement peu probables dans le climat passé le deviennent de plus en plus."