Pour abaisser la température, de nombreuses municipalités implantent des îlots de fraîcheur dans leur commune.De quoi s'agit-il exactement et est-ce efficace ?
Des arbres et des brumisateurs dans le centre-ville de Bordeaux. À peine installés, le succès est immédiat. Cette place, que montre le reportage du 20H de TF1 ci-dessus, est ce qu'on appelle un "îlot de fraîcheur". Mais de quoi s'agit-il exactement ? Le plus souvent, ces espaces végétalisés viennent remplacer des zones bétonnées. "Avant, à cet emplacement, il y avait un parking d'une douzaine de places. Aujourd'hui, c'est une micro forêt. C'est-à-dire, un outil très adapté pour ce site qui va créer de la fraîcheur et qui va créer aussi un apport de biodiversité", explique Didier Jeanjean, adjoint au maire en charge de la nature à la ville de Bordeaux.
Pour autant, ces îlots dits de "fraîcheur" sont-ils réellement efficaces ? On le sait, la végétation permet de rafraîchir l'air grâce à un phénomène d'évapotranspiration. Un arbre peut ainsi rejeter jusqu'à 450 litres d'eau par jour, soit l'équivalent de quatre climatiseurs tournant à plein régime. De quoi réduire de plusieurs degrés la température dans les rues autour de ces lieux végétalisés par rapport aux autres.
Cependant, à long terme, les surfaces au sol risquent de manquer. C'est pourquoi les immeubles doivent aussi se verdir. "Il faudra aussi utiliser tout ce qui est vertical, qui représente des millions de mètres carrés, que nous pouvons végétaliser autant que possible", soutient l'économiste Yamina Saheb, une des autrices principales du dernier rapport du Giec, les experts climat de l'Onu.
500 millions d'euros pour "renaturer" les villes
D'autres solutions encore existent pour rafraîchir les villes. Certaines municipalités ont ainsi retiré le bitume sombre qui accumule la chaleur pour le remplacer par un revêtement plus clair. Tandis que d'autres utilisent de la peinture blanche appliquée sur les toits des bâtiments afin d'abaisser la température. Enfin, dans la construction, l'utilisation du bois plutôt que du béton permettrait également de gagner quelques degrés.
Pour aider les collectivités locales à faire face aux conséquences du dérèglement climatique, le gouvernement va lancer un programme de renaturation des villes et centres-villes, doté de 500 millions d'euros.
"Face à cette vague importante, forte, précoce, inédite, (…) le gouvernement déploie des mesures d’accélération de la préparation aux conséquences du dérèglement climatique", a déclaré mardi la porte-parole du gouvernement Olivia Grégoire.
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