VIDÉO - Réchauffement climatique : comment vivrons-nous sous 50°C ?

Léa Tintillier | Reportage TF1 Pierre Gallaccio, Grégoire Mathé, Nicolas Bergot
Publié le 25 juillet 2022 à 10h49, mis à jour le 25 juillet 2022 à 12h09

Source : TF1 Info

Les périodes de canicule sont de plus en plus fréquentes, et les températures pourraient atteindre les 50°C dans quelques années.
Comment vivrons-nous sous cette chaleur extrême ?

Lorsque le thermomètre affichera 50°C, les rues seront-elles vides ? Serons-nous volontairement confinés dans des magasins climatisés ? Comment s’adapter dans la rue, chez soi, et dans les transports ? Dehors, vous connaissiez les fontaines à eau. Demain, et ça existe déjà, il y aura les "fontaines brumisantes". 

Par 30 degrés aujourd’hui, certains les tournent en dérision. Mais à l’avenir, elles pourraient devenir une arme anti-canicule indispensable. "C’est la première fois que je vois ça. Dans les parcs, ils pourraient faire la même chose, même en plus grand, que les gens puissent encore plus en profiter", témoigne une Parisienne dans le reportage du 20H de TF1 en tête de cet article. 

Face au changement climatique, Raphaël Ménard, architecte, propose une solution toute simple. Selon lui, il faut repeindre les toits en blanc pour gagner en fraîcheur. De la même manière qu'il faut éviter de s’habiller en noir en pleine canicule. "On sait qu’un éclaircissement des toits a un impact. Il y a même des études qui ont montré que dans certaines situations, ça pouvait aller jusqu’à quatre degrés", explique-t-il. 

Se préparer à des pics de 50°C, cela signifie aussi créer de l’ombre là où pour l’instant le bitume est roi. Avec un nouveau genre d’abri, que vous pouvez voir dans le reportage de TF1, la température diminue de neuf degrés. 

La meilleure solution, bien sûr, reste de planter des arbres. Mais le sous-sol parisien, un vrai gruyère, ne permet pas de creuser suffisamment partout, comme cela va être le cas sur une ancienne place parisienne. D’ici un an et demi, une dizaine d’arbres devraient être plantés ainsi qu’une quarantaine d’arbustes. 

Plus de climatisation

Et la climatisation va se répandre dans de plus en plus de bâtiments. Pour que cela consomme le moins d’énergie possible, une solution existe. Direction un endroit top secret en bord de Seine. Ici, la fraîcheur naturelle du fleuve est utilisée pour refroidir des grands magasins, des hôtels, et même le musée du Louvre grâce à une forêt de canalisations. "La Seine est juste au-dessus de nous. Elle circule dans ces tuyaux noirs et elle vient rafraîchir nos installations", explique Raphaëlle Nayral, secrétaire générale de Fraîcheur de Paris. 

Au lieu de gros ventilateurs à l’extérieur, ce système invisible, deux fois moins gourmand en électricité, va être étendue à de nombreuses crèches, hôpitaux et Ehpad dans les années à venir. "Sur 20 ans, le réseau va se développer, il va être amené à tripler et à circuler dans tous les arrondissements de Paris", poursuit Raphaëlle Nayral. 

Quant aux transports par 50°C, quelles sont les solutions ? Dans dix ans, dans le métro, il y aura la climatisation partout, ou plutôt un petit courant d’air frais. Il est en effet impossible d’installer de trop gros ventilateurs. "Plus on met des clims puissantes, plus on chauffe l’extérieur, plus on chauffe les tunnels, moins c’est écologique. Donc aujourd’hui, on a vraiment l’équilibre qui permet de garantir le confort des passagers", affirme Paul Beauvallet, directeur de la ligne 2 du métro parisien. S’adapter à des pics de 50°C sera difficile. Attention, plus on climatise, plus on aggrave le réchauffement de la planète. 


Léa Tintillier | Reportage TF1 Pierre Gallaccio, Grégoire Mathé, Nicolas Bergot

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