La vague de chaleur qui touche actuellement la France est en train de faire exploser la consommation d’électricité.Le pays est obligé de se tourner vers les importations à cause du manque de disponibilité de son parc nucléaire.
Les degrés augmentent, la consommation d’électricité aussi. Ce jeudi 16 juin, la RTE a annoncé que la France allait devoir compter sur ses voisins pour pouvoir s’approvisionner en électricité. "La consommation augmente" à cause d’"un effet ventilateurs et climatisation", a déclaré à l'AFP la porte-parole du gestionnaire du réseau à haute tension.
La France a ainsi atteint une pointe de consommation de 55,110 GW vers 12H45, selon les données de RTE, qui avait prévu un chiffre légèrement supérieur pour la mi-journée. Par comparaison, le pic du jeudi 9 juin avait été inférieur à 52 GW. Un degré au-dessus des normales de saison se traduit par une augmentation de la consommation électrique d'environ 700 MW lorsqu'il fait chaud.
La France est actuellement victime d’une faible disponibilité de son parc nucléaire. Seuls 29 réacteurs fonctionnaient ce jeudi matin sur un parc en comportant 56. Les 27 réacteurs indisponibles étaient à l’arrêt pour des problèmes de corrosion, a indiqué une porte-parole de l’EDF à l’AFP. Le pays peut donc compter sur ses voisins pour pouvoir s’approvisionner. Une situation inhabituelle, car la France est traditionnellement exportatrice nette à ce moment de l'année.
"Ça fait partie des sujets sur lesquels je souhaite concerter", a affirmé jeudi, la ministre de la Transition énergétique, Agnès Pannier-Runacher, sur France 2. Elle a évoqué vouloir "faire en sorte que les organisations syndicales et les organisations professionnelles se parlent pour trouver des solutions".
Une consommation loin des records historiques
Les niveaux atteints ce jeudi restent toutefois bien inférieurs à ceux de l'hiver. Ils sont très loin des records ou des pics historiques, même en période estivale. La consommation a déjà été supérieure au mois de juin dans le passé, précise RTE.
Il arrive parfois que la chaleur affecte la production nucléaire, mais ce phénomène reste assez limité. "Depuis 2000, les pertes de production pour cause de température élevée des fleuves et de faible débit des fleuves ont représenté en moyenne 0,3% de la production annuelle du parc", a rappelé la porte-parole.
Certains pays comme l'Italie et l'Espagne ont récemment limité le niveau de la climatisation. Le but étant d'économiser l'énergie, pour mettre fin à la dépendance européenne au gaz russe. Des efforts, à ce sujet, avaient déjà été réclamés par Bruxelles.
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