L'été joue les prolongations en France, en raison de la présence d'un anticyclone.Cela fait 20 mois consécutifs que les températures sont supérieures aux normales de saison.La nature s'en trouve déboussolée.
Le début de l'automne se caractérise par des couleurs chaudes, et un sol recouvert de feuilles. Mais cette année, rien à voir, les arbres sont encore verts, comme on peut le constater dans le reportage de TF1 en tête de cet article. La sécheresse de ces derniers mois bouleverse la nature et le cycle des saisons. Dans la forêt de chênes visitée par notre équipe, les arbres continuent de se développer au lieu de se reposer, et sont en train de s'épuiser.
Ce sont les petits, qui ont entre 30 et 50 ans, qui sont moins enracinés, qui auront moins d'eau, et qui vont mourir
Rémi Foucher, propriétaire de forêts en Seine-et-Marne
"Les plus gros, qui ont un ou deux siècles, vont rester", nous explique Rémi Foucher, propriétaire de forêts à Amillis (Seine-et-Marne). "Ce sont les petits, qui ont entre 30 et 50 ans, qui sont moins enracinés, qui auront moins d'eau, et qui vont mourir", poursuit-il. L'inquiétude est forte aussi pour les saisons qui vont suivre. Les arbres seront mal préparés au froid, et la qualité des feuilles au printemps s'en ressentira.
Les agriculteurs s'adaptent
En septembre, il a fait environ 3,5 °C de plus que les normales. Une chaleur inédite, qui perturbe aussi les cultures. On s'en rend compte en traversant les 15 hectares de Quentin Liénart, maraîcher de l'Oise. "La production devrait se terminer début octobre, mais grâce à la chaleur, on va avoir une production qui va nous faire gagner un mois supplémentaire", constate-t-il. Aubergines, poivrons, tomates, jouent les prolongations. Cet allongement des beaux jours va augmenter son chiffre d'affaires annuel de 10%. Optimiste, le jeune producteur a même tenté d'autres semis de salade à la fin de l'été.
Sur les étals du maraîcher, notre équipe a repéré un fruit très inhabituel dans les Hauts-de-France : une pastèque. Avec les températures, il a pu en produire 3.000, une première. Ces épisodes de chaleurs tardives ne sont pas nouveaux, mais plus forts qu'avant, intensifiés par le changement climatique.