VIDÉO - "Des grêlons de la taille d'une balle de ping-pong" : pourquoi les orages font autant de dégâts

Ce dimanche, Saint-Clar (Gers) a subi quinze minutes d'averse très intense. Personne n’a été blessé, mais les grillages de protection de l’église du village n’ont pas suffi à préserver les vitraux. "Il y a eu des grêlons de la taille d'une balle de ping-pong, voire plus gros parfois", affirme Eric Ballester, maire (PS) de la commune. "Certains habitants ont mis leurs grêlons au congélateur pour justement pouvoir justifier les dégâts auprès des assurances", ajoute-t-il. 

C'est le cas d'un habitant d'Avezan (Gers), le village d'à côté. Sa toiture est désormais parcourue par une dizaine de trous, comme le montre la vidéo en tête de cet article. "Ça a fait de gros dégâts ! C'est arrivé à toute vitesse", déplore-t-il, les grêlons dans les mains. "Regardez les dégâts sur le pare-brise de ma voiture", ajoute-t-il. Ce dimanche soir, à Lavardens, Cadeilhan, Monblanc, Fleurance, Sainte-Christie ou encore Saint-Clar, la pluie, les orages et les rafales atteignant plusieurs dizaines de kilomètres par heure se sont accompagnés de chutes de grêle et quelques coupures électriques.

Une prévisionniste de Météo-France, interrogée par TF1, affirme que ce n’est pas la dimension des grêlons qui étonne le plus, mais la quantité d’orages recensés hier. Il s'agit du 17 septembre le plus orageux depuis le début des relevés journaliers en 1997. "Au total, sur la journée du 17 septembre, on a comptabilisé plus de 31.000 impacts de foudre du nuage jusqu'au sol", détaille Christelle Robert. "Avec le réchauffement climatique, dans une atmosphère plus chaude, on va contenir plus de vapeur d'eau, donc ces orages vont donner plus de pluie", analyse l'experte. 

Comme le montre l'animation ci-dessous, les mers et les océans se réchauffent, provoquant davantage d’évaporation. Les températures augmentent également. Et donc, la quantité de vapeur d’eau s’accentue. Cela provoque ainsi des pluies plus abondantes quand les nuages se déchargent. Elles peuvent même avoir des répercussions plus graves, comme des inondations à proximité des cours d'eau ou quand l'eau ne peut pas pénétrer les sols. 

Selon Météo-France, l’intensité des intempéries comme hier à Niort (Deux-Sèvres) n’est pas inédite. Et par ailleurs, toutes les régions françaises sont concernées. À 400 kilomètres, par exemple, le parc des expositions et le cimetière urbain de Pau ont été touchés. Les pompiers sont intervenus une trentaine de fois.