La grêle a fait des ravages dans la Drôme.Une fois encore, les grêlons sont impressionnants et les toitures ont souffert, surtout dans la commune de Saillans, laissant les habitants désarçonnés.Les champs de clairettes ont également été détruits au niveau de la ville voisine de Die.
Sous un déluge de grêle, c'est un vrai tournoi de tennis que les habitants de Saillans ont pu observer dans leurs jardins mercredi. Mais le plus spectaculaire, c'est peut-être la taille des balles. "C'est la première fois que je vois des grêlons comme ça", lâche l'un d'entre eux dans le reportage du 20H de TF1 en tête d'article, sortant des billes de glace larges comme sa paume, qu'il avait conservée dans son congélateur. "Avec la vitesse, ça fait des trous énormes", décrit une autre.
Des trous que l'on retrouve partout dans cette petite commune de la Drôme, du mobilier de jardin, aux tentes des campeurs. Chez Jean-Louis, la toiture a été perforée et les plafonds des chambres complètement éventrés. La mousse isolante a été arrachée et s'est déversée sur les lits, mais heureusement, le propriétaire dormait chez sa compagne ce soir-là. "On ne peut pas s'imaginer la grosseur" des grêlons, lance-t-il, encore sous le choc.
"Comme un bombardement"
Il est aussi difficile de compter les impacts sur les pare-brises, nombreux à avoir été complètement brisés, laissant les garagistes complètement dépassés. "Nous avons une dizaine de voitures de clients impactés, et toutes nos voitures de prêt, une trentaine, ont aussi été touchées", soupire l'un d'entre eux. "J'ai 63 ans, c'est la première fois que je vois cela à Saillans. Du jamais vu." "C'était comme un bombardement, on ne se sentait vraiment pas bien, mais on n'osait pas sortir de la voiture non plus", rembobine une automobiliste.
Dans les vignes de la Clairette de Die, à une vingtaine de kilomètres de là, on égraine aussi les pertes, jusqu'à 50% des plus belles grappes. "En 20 minutes, on perd une année de travail. C'est dur, on est impuissant", lâche un cultivateur à bout. Toute la journée, les pompiers ont bâché les toits percés des bâtiments municipaux et les habitants se sont improvisés couvreurs, faute de professionnels disponibles.
"On a peur que s'il pleut, ça recommence", explique l'une d'entre eux. Mais, au pays des cigales, la fête a toutefois été maintenue dans la soirée, avec des tournois de pétanque organisés comme pour célébrer le fait que l'orage n'ait fait aucun blessé.