Les orages peuvent-ils mettre fin à la sécheresse ?

V. Fauroux - Reportage vidéo : Chloé Ebrel, Jean-Pierre Feret et Alexandre Gaudin.
Publié le 18 août 2022 à 11h23

Source : JT 20h Semaine

Les orages ont mis fin à une période de chaleur de plusieurs semaines.
Mais ces quantités d’eau impressionnantes sont tombées sur des sols secs.
Du coup, seront-elles suffisantes pour réparer les dommages causés par la sècheresse ?

Son absence des semaines durant a transformé les sols en paysage désertique, mais la pluie est enfin revenue... en abondance. À Marseille, la nuit dernière, 35 mm de pluie se sont abattues sur la cité phocéenne en moins de 45 minutes. 

Tandis que mardi soir, rien qu’à Paris, il est tombé l’équivalent d’un mois de précipitations en une heure et demie. Résultat, le niveau de la Seine est remonté de 35 centimètres, et son débit a presque doublé. 

Mais que devient cette eau ? Où va-t-elle ? 65% s’évaporent dans l’atmosphère, 25% ruissellent jusqu’aux rivières et aux fleuves. Le reste s’infiltre dans les nappes phréatiques. Cela concerne 10% de la pluie. 

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Il faudrait des pluies vraiment longues et continues pour que l’eau arrive à passer la barrière du sol.
Violaine Bault, hydrogéologue

Ces précipitations suffisent-elles, même un peu, à compenser la sécheresse de ces dernières semaines ? Pour l'hydrologue Emma Haziza, rien n'est moins sûr : "Bien qu'on ait une première couche d'humidité sur les premières couches de sol, malgré tout, si vous allez plus en profondeur, on se rend compte que les sols sont extrêmement secs, donc la sècheresse continue puisque ces vagues de pluie sont passées très rapidement", explique-t-elle dans la vidéo du JT de 20H en tête de cet article.

Pour en avoir le cœur net, direction Orléans où il a plu mardi 16 août. Grâce à un instrument, Violaine Bault, hydrogéologue du Bureau des recherches géologiques et minières (BRGM), contrôle chaque jour le niveau des nappes phréatiques. "19 mètres et 14 cm", lance-t-elle. Avant d'ajouter : "Ça n’a absolument pas impacté le niveau des nappes. Déjà, les sols étaient très secs. Il faudrait des pluies vraiment longues et continues pour que l’eau arrive à passer la barrière du sol", dit-elle. 

Des prévisions qui ne devraient pas se réaliser tout de suite, car dès la semaine prochaine, une cinquième vague de chaleur et des températures écrasantes sont attendues partout en France. De telles pluies définitivement salvatrices ne devraient arriver qu'à l'automne.


V. Fauroux - Reportage vidéo : Chloé Ebrel, Jean-Pierre Feret et Alexandre Gaudin.

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