VIDÉO - Sécheresse : une procession religieuse organisée pour demander le retour de la pluie... qui a fini par tomber (un peu)

par I.N
Publié le 19 mars 2023 à 11h10

Source : TF1 Info

Face au manque d'eau, et à la sécheresse hivernale à laquelle la France fait face, des agriculteurs s'en remettent au divin.
À Perpignan (Pyrénées-Orientales), le diocèse a organisé samedi 18 mars une procession religieuse pour demander le retour de la pluie.

Face à la sécheresse, tous les moyens sont permis pour espérer le retour de la pluie. Y compris de se tourner vers le ciel. À Perpignan, dans les Pyrénées-Orientales, des agriculteurs sont désespérés après une année 2022 historiquement sèche, et un hiver peu généreux en précipitations. Face au risque de ne pas pouvoir entretenir leurs parcelles, ils s'en sont remis à Dieu, et à Saint-Gaudéric, qui était invoqué il y a une cinquantaine d’années, lors des prières publiques dont le but était d'attirer les bénédictions de Dieu sur les biens de la terre.

"On sort tous les saints possibles"

Dans les rues de la ville, samedi 18 mars, le diocèse a ainsi organisé une procession religieuse pour demander le retour de l'eau. Sur les images (visibles en tête de cet article), plusieurs centaines de personnes (membres du clergé, de confréries religieuses, agriculteurs et curieux) défilent en priant pour que les prochaines semaines soient enfin pluvieuses. "La situation est tellement critique qu'on sort tous les saints possibles, on fait appel à tout le monde", résume sur le ton de la plaisanterie Julien Bousquet, 29 ans, maraîcher et arboriculteur, participant au cortège, interrogé par l'AFP.

La plaisanterie, il n'en est pourtant pas question pour les autorités. Le gouvernement doit présenter dans les prochains jours un plan de sobriété sur l'eau, alors que des restrictions sévissent déjà dans plusieurs territoires. Le département des Pyrénées-Orientales est particulièrement concerné. Selon les données de Météo-France, il n'a enregistré que 159,4 millimètres de précipitations, soit un déficit de 60,8% comparé aux précipitations normales de saison.

À court terme, agriculteurs et croyants ont au moins été entendus : il a plu dans les heures ayant suivi la procession.


I.N

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