HIC - Les amateurs d'alcool ne seraient-ils que des ivrognes ? Ceux de café des accros à la caféine ? D'après une étude réalisée par des chercheurs américains, les gens n'apprécieraient en fait pas les boissons alcoolisées et le café pour leurs arômes, mais bien uniquement pour les effets qu'elles leur procurent.
Humer son parfum, la faire tournoyer en bouche... N'en déplaise aux amateurs, toutes ces manières pour déguster une boisson alcoolisée "dans les règles de l'art" seraient bidon. Car selon des chercheurs en génétique de l'université américaine Northwestern, les férus de bière ou de vin seraient bien plus attirés par leurs effets psychoactifs que par la finesse de leur goût. Et cela en serait de même pour le café, dont l'amertume "nous conduirait normalement à l'éviter, d'un point de vue d'évolution", souligne auprès de l'AFP l'une des auteurs de étude, Marilyn Cornelis. "Nous le consommons car nous avons appris à confondre le goût avec l'effet caféiné".
Pour leur étude, publiée jeudi dans la revue Human Molecular Genetics, les scientifiques cherchaient initialement à identifier les gènes qui dictent nos préférences concernant les boissons. Mais à leur surprise, ils ont découvert que ceux qui entraient en jeu s'avéraient en fait être ceux liés aux effets psychoactifs des boissons. "Les gens aiment la façon dont le café et l'alcool les font se sentir. C'est la raison pour laquelle ils en boivent", résume la chercheuse américaine.
Une étude réalisée grâce aux données de 336.000 personnes
Pour mener à bien leurs travaux, les scientifiques ont travaillé sur les profils génétiques de 336.000 personnes enregistrées dans la base de données britannique UK Biobank. Celles-ci ont dû remplir un questionnaire mentionnant leurs consommations de boissons sur les dernières vingt-quatre heures. Celles-ci ont ensuite été réparties en deux groupes : amères (café, thé, jus de pamplemousse, vin rouge, bière, alcool fort) et sucrées (boissons et sodas sucrés ou encore jus de fruits).
Enfin, les chercheurs ont cherché des associations entre les génomes des participants et leurs consommations de boissons. "Le goût est peut-être un facteur", affirme Marilyn Cornelis à l'AFP, "mais c'est un goût acquis". Autrement dit, nous aurions appris, au fil du temps, à apprécier ces boissons pour les effets qu'elles nous procurent, et non parce qu'elles sont naturellement attirantes d'un point de vue gustatif.
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