Contrairement à ce que l’on croit, le Nutri-Score note bien les produits régionaux, souligne une étude de l’UFC-Que Choisir.Ainsi, des plats tels que la potée auvergnate et le cassoulet obtiennent un A.En revanche, le fromage est mal noté.
Il y a un an, à l’annonce de la généralisation du Nutri-Score, ce système notant de A à E la qualité nutritionnelle des produits alimentaires, les producteurs d’Occitanie, notamment (voir les liens en bas d'article), accusaient ce système de les désavantager. Ils craignaient que leurs plats soient boudés par les consommateurs.
Faux, selon l’association de consommateurs UFC-Que Choisir, qui publie ce mardi une enquête "pour démystifier cette posture". Selon les résultats de celle-ci, une large majorité des aliments traditionnels obtient un Nutri-Score favorable : 588 plats et produits locaux ont été testés et les deux tiers sont au final bien notés, avec un score A, B ou C et même recommandés, assure l’association. Parmi les 120 produits notés A ou B, environ un tiers sont des fruits et légumes, comme l’abricot rouge du Roussillon ou la mâche nantaise. On trouve également 34 viandes et volailles, comme le porc noir de Bigorre et 30 plats cuisinés. C’est le cas de la potée auvergnate, et même du cassoulet.
Le fromage reste mal classé
Dans la halle de Carcassonne où se rend TF1 dans le reportage en tête de cet article, le charcutier se réjouit que ce plat emblématique composé de viandes et légumes soit mis à l’honneur. "Tout est local. C’est quelque chose de 100% terroir, 100% d’ici", affirme-t-il.
Le fromage reste en revanche le mal aimé du Nutri-Score. Le Roquefort, le Brie ou le Rocamadour sont parmi les plus mal notés, environ 90% étant classés D et E. Pour la fromagère de la halle de Carcassonne, c’est la limite de ce genre d’évaluation. "Que ce soit notifié sur les produits industriels avec des conservateurs, des nitrites, tout ça, oui, d’accord. Mais là, tout est artisanal donc c’est plus que sain", soutient-elle. Dans son étude, l’UFC-Que Choisir compte 25% d’aliments classés D et 13% d’aliments notés E.
Le Nutri-Score, mis en place en 2016, est aujourd’hui facultatif en France, mais la Commission européenne envisage de rendre obligatoire l’étiquetage nutritionnel dans toute l’Europe d’ici fin 2022.
Sur le
même thème
Tout
TF1 Info