Selon Thierry Breton, le concept de défense européenne pourrait être relancé.Il salue les décisions par les Allemands d'augmenter ses dépenses militaires.Le commissaire européen était l'invité de LCI, ce lundi.
Une "Europe de la défense" en marche ? Alors que la Russie poursuit son invasion de l'Ukraine, Thierry Breton a salué les changements en cours dans l'Union européenne sur la thématique de la défense. "C'est un moment inédit dans l'histoire de la défense européenne", a estimé le commissaire européen au marché intérieur et à la défense sur LCI, face à Elisabeth Martichoux. Celui-ci évoquant principalement le cas de l'Allemagne.
Et pour cause, dimanche 27 février, le chancelier allemand a annoncé une augmentation considérable du budget dédié à la défense. Pour les années à venir, Olaf Scholz a évoqué des dépenses de l'ordre de 100 milliards d'euros par an. "On sait que les Allemands étaient très réticents et prudents sur l'exportation des armes, mais aussi sur la nécessité d'avoir une défense européenne", a-t-il poursuivi face à Elisabeth Martichoux sur LCI. "Il y aura vraiment un monde d'après", a estimé le commissaire européen.
L'Allemagne et la Suède rompent un tabou
Dans le même temps, la Suède a décidé ce dimanche 27 février de briser un tabou de neutralité. En effet, le gouvernement suédois s'est prononcé en faveur de l'envoi d'armes aux militaires ukrainiens pour faire face à l'avancée des Russes. Un fait inédit.
Des changements "durables", selon Thierry Breton. "Il aura fallu un nouveau chancelier. Nous saluons ce choix. On parle ici d'avenir, il faut aussi gérer la situation sur le moment présent", a salué le commissaire sur LCI. Pour cela, les instances de Bruxelles ont décidé d'allouer 450 millions d'euros pour fournir en armes, parfois létales, les forces armées ukrainiennes. Une somme qui vise à rembourser les pays membres qui ont déjà annoncé des livraisons de façon individuelle.
Jusqu'à l'éclatement de cette guerre aux frontières européennes, le concept d'"Europe de la défense" n'était pas soutenu par les pays vus comme les "bons élèves" de l'Union. Un projet voulu notamment par le chef de l'État français. Le commissaire européen Thierry Breton se montrant favorable à une telle évolution.
Les détails de ces mêmes livraisons ne sont pour le moment pas établis. La question reste de savoir si des militaires européens seront amenés - ou non - à franchir la frontière pour remettre ces armes. Un point sur lequel Thierry Breton ne s'est pas étendu.
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