PRÉSIDENTIELLE 2022- Invité ce matin d'Elizabeth Martichoux sur LCI, Arnaud Montebourg a esquissé quelques propositions, tout en affinant son positionnement dans la course à l'Élysée. Sans nommer ses adversaires, l'ancien ministre de l'Économie a martelé son "souverainisme" face à Bruxelles, et son identité "d'homme de gauche".
Candidat récemment déclaré à l'élection présidentielle, Arnaud Montebourg revient sur la scène politique après une éclipse consacrée à l'entrepreneuriat depuis 2017. À l'écart cette fois de l'appareil politique du Parti Socialiste, l'ancien ministre de l'Économie et du Redressement productif sous François Hollande s'est placé sous l'étendard-slogan de la "Remontada", une "remontée" qu'il souhaite pour la France. Si, comme le pointe Elizabeth Martichoux, la "boîte à idées" est au rendez-vous, le positionnement du candidat Montebourg est plus insaisissable.
Invité à se définir, Arnaud Montebourg a réaffirmé son pedigree politique : "Je suis un homme de gauche, fidèle à mes valeurs", a-t-il ainsi rappelé. Mais il a aussi mis en avant son souverainisme, notamment face à Bruxelles : "Reprendre une part de souveraineté, c’est du bon sens”, a-t-il martelé, “ou alors c’est que nous avons perdu le droit de décider pour nous-mêmes". Un positionnement récemment mis en avant par d'autres candidats déclarés à la présidence, le plus surprenant étant Michel Barnier, tout juste revenu d'une expérience de plusieurs années comme négociateur de l'Union européenne.
Arnaud Montebourg s'est présenté comme un candidat "à la rencontre des Français" : "Je fais campagne dans les TER", a-t-il ainsi répondu sur la réalité de sa campagne.
Nationalisation des autoroutes : "Ça coûterait zéro !"
Plusieurs de ses propositions concrètes ont aussi été évoquées dans cet entretien matinal sur LCI, notamment économiques, comme la renationalisation des autoroutes. L'idée a depuis été reprise par Marine Le Pen (RN) comme par Fabien Roussel (PCF). Si le candidat de la "Remontada" ne s'est pas attardé sur ses adversaires dans la course à l'Élysée, il a fustigé son actuel successeur à l'Économie : "Si Bruno Le Maire pense qu’on doit racheter à 40 milliards ce qu’on a vendu à 14, il y a un problème !". Pour Arnaud Montebourg, le contrat avec les opérateurs privés des autoroutes "est déséquilibré, et considéré par des experts en droit comme illégal". Pour lui, "ça coûterait zéro" de récupérer la gestion des autoroutes, et d'utiliser les bénéfices pour "l'écologisation des Transports".
Revalorisation du SMIC "d'au moins 10%"
Arnaud Montebourg s'en prend aussi à Bruno Le Maire, pour qui "il n’y a pas de problème de pouvoir d’achat… alors qu’on est dans une situation explosive". Le candidat propose de son côté une revalorisation du SMIC "d'au moins 10%", pour rattraper les années de stagnation. Une telle mesure devrait cependant selon lui s'accompagner "d'une sorte de Grenelle" pour la revalorisation de l'ensemble des salaires. "Même le Medef le dit", s'est-il amusé à remarquer.
S'il refuse de s'aventurer sur le sujet de l'immigration, qu'il juge "instrumentalisé", il fustige en revanche le gouvernement pour sa gestion de la police : "Les résultats ne sont pas là !", a-t-il asséné, dénonçant des promesses non tenues et proposant un retour sur du long terme à la police de proximité.
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