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CINÉMA - "Je verrai toujours vos visages" : le troublant face-à-face entre victimes et délinquants

par La rédaction de TF1info | Reportage : Sophie de Vaissière, Olivier Stammbach
Publié le 26 mars 2023 à 19h10
JT Perso

Source : JT 13h WE

Au cinéma, c'est un film étonnant qui sort mercredi.
"Je verrai toujours vos visages" décrit ce qu'est la "justice restaurative".
Un dispositif pratiqué en France depuis 2014, qui met face-à-face des victimes et des agresseurs.

Des victimes qui peuvent dire droit dans les yeux à des braqueurs ce qu'elles ont sur le cœur, comme le montre un extrait du film dans le sujet de TF1 en tête de cet article. "Vous prenez des armes... C'est dangereux les armes", dit l'une d'entre elles. En face, des auteurs d'agressions qui essayent d'apporter des réponses, parfois maladroites : "Oui, mais sinon les gens ils ne donnent rien, on ne va pas arriver les mains vides et dire 'donne-moi le code sinon je te pousse par terre'". La réalisatrice de Je verrai toujours vos visages a voulu mettre en lumière un dispositif pratiqué depuis 2014 en France, mais encore méconnu : la justice restaurative

Une implication volontaire, et sans contrepartie

Le principe est simple. Ceux qui intègrent un tel groupe de parole le font volontairement, et sans contrepartie : les délinquants qui choisissent de s'impliquer n'auront aucune remise de peine pour autant. Des victimes d'actes de délinquance peuvent faire face à des auteurs de méfaits analogues, voire directement à ceux qui étaient impliqués dans leur agression. "La justice restaurative s'occupe de la répercussion des faits ou du passage à l'acte (...) et comment les gens l'ont ressenti", explique la réalisatrice, Jeanne Herry.

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Une équipe de TF1 a rencontré des personnes passées par ce dispositif. Comme Virginie, victime de violences conjugales, qui était en état de sidération et repliée sur elle-même avant de tenter l'expérience de la justice restaurative. Ou Rémi, reconnu coupable de violences conjugales, et condamné à deux ans de prison avec sursis. Il a ressenti le besoin de réparer ce qu'il avait brisé. Il s'est préparé longuement avant de rencontrer les victimes, comme il l'explique dans le reportage de TF1 ci-dessus. Son parcours atteste de l'une des vertus de la justice restaurative, les auteurs ayant en tête les souffrances des victimes récidivent rarement.


La rédaction de TF1info | Reportage : Sophie de Vaissière, Olivier Stammbach

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