BAD BUZZ – Sous le feu des critiques pour avoir mis en place à Béziers une campagne de communication pro-TGV mettant en scène un féminicide, Robert Ménard a finalement retiré les affiches polémiques.
Robert Ménard milite ardemment pour le prolongement d’une ligne TGV dans sa ville. Et pour le faire le savoir, le maire de Béziers avait fait placarder lundi des affiches montrant une femme ligotée sur des rails, sous la menace d’une locomotive d’un autre âge. Le tout accompagné d’un message abject soulignant la vitesse supersonique du train à grande vitesse : "Avec le TGV, elle aurait moins souffert !".
De quoi susciter un véritable tollé, le Collectif national pour les droits des femmes ayant notamment introduit un référé liberté contre le maire de Béziers. De son côté, Marlène Schiappa avait saisi le préfet, déplorant "une campagne une fois de plus odieuse" de l'édile élu avec le soutien du Front national. En réaction, après avoir déploré le "retour d'un ordre moral", Robert Ménard a fini par retirer les affiches polémiques. Selon son service de communication cité par l’AFP, il n’en restait plus aucune dans la cité héraultaise, assurant que l’opération de communication avait vocation à être fugace.
Affiches #TGV : pour qu'enfin on nous entende ! Le communiqué de presse de la Ville de #Béziers #TGVOccitanieOui #HalteAuPolitiquementCorrect pic.twitter.com/nZMOEGaNCv — Ville de Béziers (@VilleBeziersOff) 12 décembre 2017
Toujours dans son style caractéristique, Robert Ménard avait fustigé lundi sur Twitter les "réactions outrées et paranoïaques", lesquelles "en disent long sur l'ordre moral qui plombe le pays. Les mêmes auraient brûlé Johnny en 1960, Charlie Hebdo en 1970 ou Gainsbourg en 1980. Inquiétant…". Et la mairie de Bézier d’en rajouter une couche mardi via un communiqué : "Il aura suffi de cinq affiches - à l'humour très Hara Kiri - pour qu'enfin, les médias et les pouvoirs publics regardent de notre côté et, nous l'espérons, entendent ce que nous avons à dire".
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