Adrien Quatennens de retour à l'Assemblée : "Nous ne laisserons pas passer", prévient Aurore Bergé

M.L
Publié le 15 janvier 2023 à 15h24
Retrouvez le replay de l’émission Le Grand Jury du 15 janvier 2023 avec Aurore Bergé
Retrouvez le replay de l’émission Le Grand Jury du 15 janvier 2023 avec Aurore Bergé

L'Insoumis Adrien Quatennens, condamné pour violences conjugales, a fait son retour mercredi à l'Assemblée Nationale en tant que non-inscrit, après avoir été suspendu temporairement de son parti.
Un choix condamné par la députée macroniste Aurore Bergé.
Invitée du Grand Jury RTL- Le Figaro- LCI, elle s'est dite prête à suspendre des séances si l'élu continue de siéger.

Suspendu pour quatre mois par sa famille politique, la France insoumise, Adrien Quatennens n'a pas pour autant abandonné son siège. L'élu du Nord, condamné en décembre à quatre mois de prison avec sursis pour des "violences" sur son ancienne compagne, est revenu sur les bancs de l'Assemblée mercredi, en tant que non-inscrit. Un retour jugé "indécent" par Aurore Bergé, la cheffe des députés Renaissance : "Sa place ne peut plus être à l'Assemblée Nationale", "nous ne laisserons pas passer", a-t-elle assuré dimanche, invitée du Grand Jury RTL- Le Figaro- LCI.

L'élue macroniste des Yvelines a fustigé le choix de LFI de suspendre Adrien Quatennens sans l'exclure, ce qui crée "un précédent" selon elle. Elle est notamment revenue sur la position du chef de file des Insoumis, Jean-Luc Mélenchon, qui soutient son député depuis des mois, et a estimé jeudi qu'il avait eu raison de revenir dans l'Hémicycle, après avoir été "longuement puni", bien qu'il doive "regagner ses galons". Un discours "indécent" pour Aurore Bergé, qui le "disqualifie" : "la seule punie, c'est l'ex-compagne d'Adrien Quatennens, qui a été frappée", a-t-elle tonné. 

"Une insulte à toutes les femmes victimes de violences conjugales"

"Quand on n'arrive pas à mettre son amitié de côté pour quelqu'un, parce qu'on considère que frapper sa femme ce n'est pas si grave, c'est une insulte que l'on envoie à toutes les femmes victimes de violences conjugales", a poursuivi la députée.

Lors des prochains débats dans l'Hémicycle, "je ferai suspendre une séance s'il le faut, peut-être même deux ou trois, parce que je considère que le simple fait de m'asseoir à côté (d'Adrien Quatennens) est une insulte à toutes les femmes qui luttent sur la question des violences faites aux femmes", a-t-elle promis. Elle a aussi rappelé que son groupe avait déposé cette semaine une proposition de loi pour que les élus condamnés pour "violences conjugales ou intrafamiliales" soient également sanctionnés par une peine d'inéligibilité

Renvoyée au cas de Damien Abad, qui siège parmi les députés de son groupe malgré plusieurs accusations de viol, Aurore Bergé a estimé que "la seule vérité dans une démocratie, c'est la vérité judiciaire", l'élu n'ayant pas été condamné pour l'heure, à la différence d'Adrien Quatennens. "Si demain, dans notre groupe, un homme ou une femme était condamné pour des faits de violence conjugale, je ne le suspendrai pas, il ou elle serait immédiatement exclu", s'est-elle engagée.

Elle n'est toutefois pas revenue sur le cas de Jérôme Peyrat, candidat aux législatives l'an passé en Dordogne et investi par la coalition présidentielle Ensemble!, qui a finalement renoncé à se présenter après la révélation d'une condamnation en 2020 pour violences sur son ex-compagne. 


M.L

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