Trappes : Pécresse et Muselier réclament la "révocation" du maire, Hamon demande sa protection

Publié le 13 février 2021 à 15h30, mis à jour le 13 février 2021 à 15h39
JT Perso
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Source : 24H PUJADAS, L'info en questions

LAÏCITÉ - Les présidents de région Valérie Pécresse et Renaud Muselier réclament dans un communiqué la "révocation" du maire de Trappes Ali Rabeh, qui aurait selon eux distribué dans un lycée un tract "attaquant frontalement" le professeur Didier Lemaire. En revanche, la gauche le soutient et demande sa protection.

Trappes continue d'être au cœur de toutes les attentions. Ce vendredi 12 février, le président (LR) de la région Sud et la présidente (Libres ! ex-LR) de la région Ile-de-France réclament la "révocation" du maire Génération.s de la ville. Dans un communiqué, Renaud Muselier et Valérie Pécresse reprochent à Ali Rabeh d'avoir distribué dans un lycée un tract "attaquant frontalement" le professeur de philosophie Didier Lemaire. 

"Cette intrusion dans un lycée, pour attaquer un peu plus encore un professeur déjà pris pour cible et sous protection policière, est inacceptable", écrivent-ils. Les deux élus de droite "demandent au ministre de l'Intérieur la suspension immédiate du maire et des adjoints de Trappes, et le déclenchement de la procédure pour leur révocation".

Dans un communiqué s'adressant aux élèves du lycée de la Plaine de Neauphle visible sur Twitter, Ali Rabeh indique qu'il "n'accepte pas les propos virulents tenus contre vous et les Trappistes, qui condamnent par avance, qui relèguent, qui excluent. C'est insupportable car c'est injuste et ça ne correspond pas à la réalité". "Ne laissez jamais dire que vous ne valez rien et que vous êtes perdus pour la République. Quelles que soient vos qualités, vos difficultés, vous êtes notre fierté et notre espoir. Comptez sur moi pour me battre à vos côtés pour que vous obteniez le respect qui vous est dû", continue-t-il.  

A l'AFP, Ali Rabeh a dit prendre "acte" de la demande de Valérie Pécresse et Renaud Muselier. Mais ce samedi 13 février sur les réseaux sociaux, il a également rappelé qu'il était lui-même victime de menaces de mort, et s'étonne du silence de certains responsables. "Après plusieurs plaintes déposées pour menaces de mort, votre plateforme Pharos m'informe d'une nouvelle menace sérieuse. Emmanuel Macron, Gérald Darmanin, Valérie Pécresse, PAS UN MOT de votre part pour défendre un élu de la République. Comment interpréter votre silence ?", a-t-il tweeté. Benoît Hamon et son parti Génération.s ont demandé sa protection.

Plusieurs élus de gauche ont également apporté leur soutien au maire de Trappes, à l'instar du Premier secrétaire du Parti socialiste Olivier Faure et du président du groupe PS au Sénat Patrick Kanner. "Solidarité avec Ali Rabeh qui fait face à des menaces glaçantes. Il serait grand temps que cesse l’emballement médiatique et politique et que chacun s’en tienne à la vérité et aux faits", a écrit le premier sur Twitter. 

Le député européen LFI Manuel Bompard s'est étonné de voir Valérie Pécresse reprocher au maire de Trappes de distribuer une lettre à des lycéens quand "elle ne se gêne pas pour mettre un mot dans tous les manuels scolaires de la région" (en 2019, elle avait inséré une missive dans des manuels de seconde et de première, ndlr). Le maire de Grenoble Eric Piolle (EELV) a aussi apporté son soutien à Ali Rabeh, "au chevet de la République du matin au soir". "Caricaturer les problèmes qui existent ne peut que les amplifier", a-t-il twitté.

Rabeh : Lemaire n'a "jamais fait l'objet d'une menace sérieuse"

Depuis une semaine, Didier Lemaire explique dans les médias faire l'objet "d'attaques" qui, selon lui, sont une manière de le désigner "comme une cible" depuis la publication dans L'Obs de sa lettre ouverte du 1er novembre, dans laquelle il dénonce "l'absence de stratégie de l'État pour vaincre l'islamisme" et la "progression d'une emprise communautaire" dans la ville. Le maire de Trappes avait évoqué auprès de l'AFP des "mensonges" et des "contre-vérités", assurant notamment que Didier Lemaire n'avait "jamais fait l'objet d'une menace sérieuse".

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Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin avait proposé jeudi une "protection rapprochée" au professeur de philosophie qui l'a acceptée, en expliquant qu'il allait par ailleurs "quitter l'enseignement, mais pas forcément l'Education nationale". Une enquête a été ouverte le mois dernier pour "menaces sur personne chargée de mission de service public" après que "des inquiétudes vis-à-vis du professeur à l'encontre duquel des menaces auraient été proférées" ont été signalées au parquet de Versailles.


La rédaction de TF1info , avec AFP

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