Olivier Dussopt conteste l'accusation de "favoritisme" dans l'affaire de deux œuvres d'art reçues en cadeau en 2017.Le ministre du Travail dit vouloir "aller au bout de cette réforme" des retraites.Une enquête préliminaire pour prise illégale d'intérêt avait été ouverte à propos de deux lithographies qui lui avaient été offertes par une entreprise en 2017, alors qu'il était maire d'Annonay.
Olivier Dussopt reste déterminé à porter la réforme des retraites malgré l'accusation de "favoritisme" dans l'affaire de deux œuvres d'art reçues en cadeau en 2017. Dans une note de synthèse adressée à son avocat, "le parquet considère qu'il subsiste un seul grief, en l'occurrence une infraction formelle de favoritisme dans un marché public de 2009", a déclaré le ministre du Travail à l'AFP vendredi, ajoutant qu'"aucune corruption" ne lui est reprochée.
Interrogé sur cette accusation de favoritisme ce samedi matin sur France Inter, Olivier Dussopt "conteste" cette "thèse". "Je n'ai qu'un souhait dans les prochaines semaines, les prochains mois, c'est de continuer à convaincre, à expliquer comment les choses se sont passées pour convaincre de ma bonne foi", a déclaré le ministre du Travail. "La seule chose qui m'intéresse c'est comme ministre d'aller au bout de cette réforme", a insisté Olivier Dussopt.
"Il n'y a pas d'arrangement"
"Comme citoyen et personne privée", il souhaite "continuer à avancer et à rappeler que quatre des cinq reproches ont été classés sans suite et qu'il n'y a pas d'accusation de corruption". "Tout ce que j'ai fait s'est inscrit dans un seul objectif pour ce qui concerne la ville d'Annonay, c'est de faire en sorte de tenir une promesse de campagne, passée en régie, et de faire en sorte de baisser le tarif de l'eau pour les Annonéens. C'est ce qui s'est passé", a expliqué l'ancien maire d'Annonay. Olivier Dussopt a enfin contesté l'idée d'un "arrangement". "Il n'y a pas d'arrangement et je continuerai à le démontrer", a-t-il affirmé.
Une enquête préliminaire pour prise illégale d'intérêt avait été ouverte contre Olivier Dussopt, à propos de deux lithographies du peintre Gérard Garouste qui lui avaient été offertes par une entreprise en 2017, alors qu'il était député-maire d'Annonay. L'enquête devait vérifier de possibles faits de "corruption" et de "prise illégale d'intérêt".
Ces deux lithographies avaient été offertes par un dirigeant local de la Saur, groupe français de traitement de l'eau, alors qu'un contrat était sur le point d'être conclu entre la ville d'Annonay (Ardèche) et cette entreprise. Le contrat, négocié depuis 2016, a été formellement signé six mois plus tard, le 1er juin 2017. Olivier Dussopt avait alors expliqué n'avoir pas déclaré ces lithographies à la déontologue de l'Assemblée nationale - comme c'est requis pour tout cadeau de plus de 150 euros - car il "ignorait la valeur" des deux tableaux. Il les avait ensuite restitués.
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