Assistantes parlementaires "mieux traitées que les hommes": quand Gérard Larcher, pour défendre Fillon, se découvre féministe

Anaïs Condomines
Publié le 29 janvier 2017 à 16h53
Assistantes parlementaires "mieux traitées que les hommes": quand Gérard Larcher, pour défendre Fillon, se découvre féministe
Source : Capture d'écran Le Grand Rendez-vous / Europe 1

PENELOPE GATE - Invité du Grand Rendez-vous d'Europe 1, le président du Sénat Gérard Larcher a défendu François Fillon, empêtré dans l'affaire des emplois fictifs présumés de son épouse, en se félicitant du bon salaire des assistantes parlementaires. Une soudaine inspiration féministe qui n'a pas échappé à ses détracteurs.

Tout est bon pour sortir François Fillon de la tourmente. Depuis les révélations du Canard Enchaîné mardi 24 janvier à propos du présumé emploi fictif de son épouse, les soutiens du candidat défilent dans les médias et multiplient les axes de défense. Ce dimanche 29 janvier, c’était au tour de Gérard Larcher, président du Sénat et proche du camp Fillon, de dérouler ses arguments au Grand Rendez-vous d’Europe 1.

Déroulant en premier lieu un argumentaire classique, Gérard Larcher s'est d'abord montré en faveur d'une démarche "de transparence", souhaitant qu'une enquête du parquet financier soit menée "dans les meilleurs délais" pour "apporter des éléments de réponse" rapidement. Mais c'était sans compter sur l'apparition soudaine d'une sensibilité féministe... qu'on ne lui connaissait pas. 

"Un motif de fierté chez nous"

"Un collaborateur parlementaire - c'est un motif de fierté chez nous - en brut, en moyenne, c'est 3250 euros pour les femmes, et moins de 3000 euros pour les hommes. Ça doit être un des rares cas où les femmes sont mieux traitées que les hommes!" a-t-il lâché devant un parterre tout sourire, constitué de François Baroin et de Xavier Bertrand, entre autres. Une justification pour le moins étonnante qui n'a pas manqué de faire réagir. La ministre des Droits des femmes Laurence Rossignol s'est notamment étonnée d'une "conversion tardive et peu crédible" du camp Les Républicains au fémininsme. 


Anaïs Condomines

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